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Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari otages oubliés en Libye
Publié dans Business News le 29 - 12 - 2014

Cela fait un peu moins de 120 jours que les journalistes tunisiens, Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari sont retenus en otage en Libye. La situation dans le pays voisin est en effet explosive, et les journalistes qui s'y aventurent sont confrontés à d'innombrables dangers. En toute conscience des périls qui les attendent, nos confrères n'ont fait que leur travail et se sont retrouvés piégés dans la souricière libyenne. Depuis, silence radio ! Retour sur les péripéties d'un enlèvement, dont on attend l'issue, heureuse, on l'espère.
Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari sont partis en Libye au début du mois de septembre 2014 en vue de réaliser un reportage dans l'Est de la Libye, plus précisément dans la région d'Ajdabia. Le journaliste et le caméraman préparaient ce reportage pour la nouvelle chaîne First TV, s'intéressant aux incidences de la crise libyenne sur la Tunisie. De violents combats déchirent en effet, toute la zone, où des factions ennemies se disputaient le pouvoir.
Le 3 septembre 2014, une source sécuritaire en Libye a annoncé l'enlèvement des deux journalistes, dans la ville de Briga. Les autorités tunisiennes contactent leurs homologues libyens afin de faire le nécessaire pour qu'ils recouvrent leur liberté au plus vite. Le ministère des Affaires étrangères est entré en contact avec le chargé d'affaires libyen et le consul général de Libye en Tunisie, exprimant l'inquiétude des autorités tunisiennes et réclamant leur intervention auprès des ravisseurs pour la libération des deux Tunisiens. D'un autre coté, l'ambassadeur de Tunisie en Libye a été chargé d'établir des contacts sur place. Trois jours plus tard, le 7 septembre, ils sont libérés. On a pu recevoir une communication venant de Sofiane Chourabi où il explique que les ravisseurs les ont séquestrés pour une soi-disant, absence d'autorisation de travail officielle. Chourabi a également confirmé que leurs papiers et matériels leur ont été rendus, et qu'ils n'ont subi aucun mauvais traitement. Cependant, nos confrères seront séquestrés, à nouveau le 8 septembre, par une milice non identifiée à Ajdabia.
Depuis, les circonstances troubles du kidnapping n'ont pas été élucidées. Les quelques communiqués venant du ministère des Affaires étrangères, font état que les journalistes sont toujours en vie, tout au plus. Aucune information sur le lieu de la détention, les ravisseurs et les raisons de l'enlèvement n'ont été communiqués. En novembre, Mongi Hamdi, chef de la diplomatie tunisienne affirmait que leur situation est très compliquée « car les autorités tunisiennes ne savent pas qui les a enlevés, les raisons de leur enlèvement et où ils sont détenus ». Essayant de rassurer les familles et militants, il indique que le ministère poursuit ses efforts « officiellement et officieusement », les parties libyennes ayant promis de retrouver les otages. Mais le dénouement ne se profile pas ! Plus le temps passe, plus les questions ne trouvent pas de réponse ! C'est que, il faut le dire, la situation en Libye est inextricable. Les milices qui se battent sur les frontières tuniso-libyennes, contrôlent des régions entières qui se trouvent hors de portée des autorités officielles, compliquant encore plus la tâche aux négociateurs. La situation qui va en empirant n'arrange pas les choses. Les informations concernant Chourabi et Guetari se font de plus en plus rares, et ni le ministère des Affaires étrangères et encore moins la présidence de la République, ne communiquent sur le sujet. A l'exception de RSF et du SNJT, ainsi que quelques membres actifs de la société civile, les deux otages semblent quasiment oubliés. La libération tarde à venir et près de 120 jours sont passés sans que les autorités ne s'intéressent à eux ou, du moins, révèle l'état d'avancement des négociations si elles existent. A partir du mois d'octobre, des manifestations et des rassemblements ont été organisés par les membres de la famille, amis et activistes, devant l'ambassade de Libye et le ministère des Affaires étrangères, exigeant que les négociations soient accélérées en vue de la libération des détenus. Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et Reporters sans frontières (RSF) se sont mobilisés dès l'annonce du kidnapping et continuent à dénoncer le silence du ministère des Affaires étrangères au sujet de nos confrères.
La tenue des trois élections, législatives, le premier et second tour de la présidentielle, n'ont pas arrangé les choses pour nos concitoyens séquestrés. L'actualité s'est détournée du sujet et s'est intéressée aux campagnes électorales des uns et des autres. Mais parlons-en de ces innombrables candidats briguant la magistrature suprême. Aucun, sur les 27 candidats en lice n'a évoqué l'affaire des deux journalistes, celle-ci ne figurant pas parmi les priorités des prétendants à la présidence de la République...
La responsable du bureau de RSF en Libye, Barbara Néault avait déclaré au tout début de l'enlèvement que « la disparition de Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari est malheureusement le lot quotidien des acteurs de l'information en Libye, depuis que le pays est plongé dans un véritable chaos sécuritaire. Elle s'inscrit dans la triste série de violences perpétrées à leur encontre ». Et d'ajouter que « nombreux sont ceux à être contraints de prendre la route de l'exil tant les menaces sur leur sécurité sont grandes ». Ce témoignage laisse entrevoir le pire, rappelant l'urgence d'entreprendre une libération qu'on attend toujours. On est en droit d'être inquiet du sort inconnu de nos compatriotes, mais il faudrait tout de même rester optimiste, dans l'espoir de voir Sofiane Chourabi et Nadhir Guetari regagner leur pays sains et saufs. On rappelle qu'un autre citoyen tunisien, employé de l'ambassade, est retenu en otage en Libye, outre les deux journalistes.
Avec l'avènement du nouveau gouvernement et l'investiture du président élu, il est à espérer que la situation des otages tunisiens, soit érigée en priorité nationale, par les services concernés et la présidence de la République. Le silence a trop duré, certains avanceront une stratégie de négociation, basée sur la discrétion, toutefois il est primordial de rassurer, avant tout, les familles, et en second lieu de donner des signaux positifs de l'avancée des pourparlers avec les ravisseurs…


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