Mongi Rahoui a affirmé, dans une interview accordée ce mardi 3 février 2015 à l'émission Expresso de Wassim Ben Larbi sur Express Fm, que le Front populaire a décidé de voter contre le gouvernement Essid vu qu'il ne remplissait pas l'une de ses conditions essentielles : l'absence de membres d'Ennahdha ou des rebuts de l'ancien régime. Ceci dit, il a indiqué que si le programme est bon, le Front l'attestera sinon il dira ce qu'il juge manquant. M. Rahoui a souligné que Habib Essid envoie, à travers ce gouvernement, un message négatif que ni le Front, ni aucun Tunisien n'accepterait : le ministre de l'Intérieur est un membre de l'ancien régime connu pour avoir participé à faire tomber l'Association des magistrats tunisiens (AMT) et il est connu pour être un caméléon politique, se colorant selon ses intérêts. Pour lui, la Tunisie a besoin de réformes structurelles profondes, institutionnelles et législatives dans le domaine sécuritaire : ce ministre ne pourra pas le faire. Au contraire, il a été désigné, selon lui, pour garder l'œuvre d'Ali Laârayedh et de son successeur Lotfi Ben Jeddou, «la police parallèle». «Le Front populaire s'opposera ferment à ce ministre corrompu», a affirmé Mongi Rahoui, notant que sa nomination est un message négatif aux magistrats et aux Tunisiens : «Les corrompus seront récompensés avec des ministères». «Nous seront les opposants de ce gouvernement que nous considérons comme fragile, comportant des contradictions et incapable dans sa composition actuelle à répondre à la volonté du peuple», a conclu M. Rahoui.