Comme le veut la tradition, en ce jour où le gouvernement d'Habib Essid est devenu officiel, suite au vote de confiance et à la prestation de serment, les membres du nouveau cabinet ont posé pour la photo-souvenir autour de leurs deux chefs, en l'occurrence le chef du gouvernement et le président de la République. Béji Caïd Essebsi a, certes affirmé qu'il se limitera aux prérogatives que lui a attribuées la Constitution, mais il a laissé la porte ouverte à une plus large implication en précisant que « rien « n'empêche une coopération directe et étroite entre et Carthage et La Kasbah. D'aucuns pensent, toutefois, que le fondateur de Nidaa Tounès aura, inéluctablement, son mot à dire dans l'action gouvernementale, même si selon la Constitution, le chef du gouvernement détient davantage de prérogatives. En effet, il ne faut pas perdre de vue que M. Essid avait servi sous BCE au sein du gouvernement provisoire de mars à décembre 2011. Alors, M. Caïd Essebsi, qui a toujours joué les premiers rôles, supportera t-il de se retrouver en retrait et à l'ombre son ancien subalterne ? S.H