Dans un communiqué publié lundi 16 février 2015, le parti de l'Union populaire républicaine s'est déclaré choqué par l'information de la tenue d'une réunion d'une commission chargée d'observer les stratégies économiques et politiques d'avenir au siège de la Banque centrale de Tunisie, sous la houlette de son gouverneur et avec la participation de l'ambassadeur de France en Tunisie, François Gouyette. Le communiqué signé par son secrétaire général Lotfi Mraïhi s'interroge sur la raison de voir un représentant d'un pays étranger participer à l'élaboration des choix nationaux et sur le fait que ce soit le représentant de la France et non un autre. « Est-ce que notre pays est un protectorat français ? Est-ce que l'ambassadeur tunisien participe dans l'élaboration des politiques de la France et s'y ingère ? », s'est interrogé M. Mraïhi. A la fin de son communiqué, l'UPR porte toute la responsabilité de ce « comportement antipatriotique » au gouverneur de la BCT et demande son limogeage immédiat, ainsi que l'ouverture d'une enquête sur ce grave abus. Il considère que le président de la République est complice dans ce « crime » s'il ne le sanctionne pas. Il demande également à ce qu'on donne des avertissements à tous ceux qui participent à cette commission et ont accepté d'étudier des sujets de souveraineté devant et avec la participation d'une partie étrangère.