Hassan Zargouni, président de Sigma Conseil, a publié, en ce jeudi 26 mars 2015, les résultats d'un sondage, effectué entre le 9 et le 11 mars 2015, sur la perception de la crise libyenne par les Tunisiens et leurs avis du traitement de ce dossier par les autorités tunisiennes. Il en ressort que les risques considérés comme très important de la crise libyenne, concernent de premier abord la sécurité des Tunisiens en Libye (70,3), les risques sécuritaires (67,6%), les risques économiques (53,4%) et politiques (29,3%). Par ailleurs, le panel estime à 95,7% que le gouvernement doit contrôler les entrées et sorties au niveau des frontières, pour faire face à la crise libyenne, alors que 92,4% appelle à prendre des mesures contre la contrebande et 88,1% à aider la Libye à passer cette crise. Seulement 37,7% demandent de ne plus accepter l'immigration des Libyens vers la Tunisie et 14,3% de couper toute relation avec la Libye. A la question : l'ambassade de Tunisie en Libye est-elle en train de jouer son rôle comme il faut ?, 63,5% des Tunisiens ne sont pas d'accord et affichent leur insatisfaction du rendement de l'ambassade, contre 29,6% qui se disent d'accord. Le sondage révèle également, que 95, 4% pensent que le gouvernement est capable d'assurer la sécurité des Libyens en Tunisie, et seulement 4,3% pensent qu'il en est incapable. Les personnes interrogées ont à 46,3% répondu que le gouvernement est incapable d'assurer la sécurité de ses citoyens en Libye, contre 53% qui pensent qu'il en est capable. En ce qui concerne le degré de préparation du gouvernement à faire face à la crise en Libye, on notera que 87% estiment qu'il est prêt (totalement prêt : 28,8%, partiellement prêt : 32,7%, peu prêt, 25,5%), contre 11,8% qui estiment que le gouvernement n'est pas du tout prêt. D'autre part, la majorité des répondants (64,3%) ont déclaré que le risque le plus important sur le plan économique, pour la Tunisie, est la cherté de la vie et la baisse du pouvoir d'achat. Il se dégage aussi du sondage, que 52,7% ne sont pas d'accord que les familles libyennes doivent être bien intégrées dans la société tunisienne, contre 46,5% qui le sont. Sur le plan sécuritaire, le risque le plus important encouru par la Tunisie est la propagation du terrorisme 42,9%, suivie par la contrebande d'armes 40,2%. La propagation de l'organisation terroriste Daech ne semble inquiéter que 8,9% des répondants. En définitive, 92% des Tunisiens voient que la crise libyenne va avoir des répercussions sur la Tunisie, dont les 2/3 pensent que ces répercussions seront énormes.