Pour l'agence de presse russe Sputnik, celui qui a rencontré hier Sergueï Lavrov n'était pas Mohsen Marzouk, secrétaire général de Nidaa et ministre-conseiller du président de la République, mais plutôt Moncef Marzouki, ancien président de la République. La dépêche de cette agence, réputée sérieuse, ne s'est pas limitée à la confusion dans les noms, mais également dans les titres, puisqu'elle signale bien que c'est l'ancien président de la République qui a rencontré le ministre russe des Affaires étrangères. L'agence russe fournit des dépêches d'actualité et du contenu multimédia en 29 langues et est destinée spécialement à l'international. Elle a des bureaux régionaux dans quatre capitales, Washington, Le Caire, Pékin et Montevideo.
On rappelle que c'est bien Mohsen Marzouk qui a été l'émissaire du président Béji Caïd Essebsi à Moscou. Il a remis à M. Lavrov en mains propres une lettre à Vladimir Poutine, comportant une invitation à visiter la Tunisie. Le fait que Mohsen Marzouk aille à Moscou a déclenché une polémique auprès de l'entourage de l'ancien président qui estime que c'est au ministre des Affaires étrangères de le faire et non au ministre-conseiller auprès du président de la République. Ce n'est pourtant pas une première, puisqu'il est arrivé à Moncef Marzouki d'envoyer Adnène Mansar dans des missions similaires.