Bochra Bel Haj Hmida, députée de Nidaa Tounes et présidente de la commission des droits et libertés à l'Assemblée des représentants du peuple, a déclaré, au micro de Wassim Ben Larbi, le 26 juin 2015, à l'occasion de la Journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, que tous les efforts sont déployés pour limiter, voire éradiquer, la torture en Tunisie. La députée a indiqué que des cas de torture sont encore enregistrés et qu'il s'agit de cas isolés et non d'un choix politique. Elle a précisé que la torture se nourrit de l'impunité et que le projet d'une commission de protection contre la torture est discuté actuellement au sein de l'ARP, pour suivre et dénoncer les cas de torture et mettre fin à l'impunité.
Bochra Bel Haj Hmida a précisé que la société civile en Tunisie est de plus en plus forte et que le projet de la commission de protection contre la torture permettra aux victimes de se faire entendre en Tunisie et aussi à l'étranger pour exercer plus de pression et éradiquer ce fléau.
Quant à la loi sur la lutte contre le terrorisme, et la perspective de voir la torture légitimée, Bochra Bel Haj Hmida, a déclaré que le respect des droits de l'Homme n'a jamais encouragé le terrorisme et que l'opinion publique doit comprendre que pour éradiquer le terrorisme, qui s'épanouit dans la répression, il faut au contraire respecter les droits de chacun.
Enfin, la députée s'est exprimée sur l'incident survenu hier à Monastir (lire notre article 56927). Elle a affirmé que tout citoyen tunisien a des droits protégés par la constitution et que la loi Mzali, qui est une charte et non une loi, doit absolument être révisée et annulée car elle est absurde, surtout dans les villes touristiques et au vu de la situation économique actuelle du pays.