Extradé sous le gouvernement de Hamadi Jebali lors du règne de la Troïka et la présidence de Moncef Marzouki le 24 juin 2012, Baghdadi Mahmoudi, ancien Premier ministre de Mouammar Khadafi, a finalement été condamné à mort, ce mardi 28 juillet 2015, par un tribunal siégeant à Tripoli où règne une coalition de milices islamistes, Fajr Libya en tête. L'ancien Premier ministre a été condamné avec Seif al-Islam Kadhafi, le fils de Mouammar Kadhafi, l'ex-chef des services de renseignements Abdallah Senoussi ainsi que sept de ses proches au peloton d'exécution. A cette époque, Hamadi Jebali avait affirmé que «le gouvernement libyen a fourni des garanties orales et écrites certifiant le respect des droits de l'Homme ainsi qu'un procès équitable pour Mahmoudi et qu'un comité tunisien des droits de l'Homme a récemment visité la Libye pour s'assurer des garanties fournies». Pour sa part, le collectif de défense de Baghdadi Mahmoudi a estimé la veille dans un communiqué rapporté par la TAP que le procès de l'ancien PM n'était ni équitable, ni impartial : «Nous exhortons les activistes et défenseurs des droits humains à intervenir pour mettre fin à cette mascarade». Pour le collectif, ce procès est «illégal, nul et non avenu». La défense avait mis en garde contre tout jugement prononcé à l'encontre de son client, affirmant qu'elle engagera des poursuites judiciaires, en Libye et devant les tribunaux internationaux, contre quiconque prononcera un jugement dans cette affaire.