Violette Dagher, présidente de la Ligue arabe des droits de l'Homme, a critiqué dans un article, publié lundi 10 août 2015, sur Al Chourouk, l'Instance Vérité et Dignité et sa présidente Sihem Ben Sedrine. Violette Dagher a noté que les partis de la Troïka, alors au pouvoir, avaient choisi les membres de l'instance sur la base de calculs politiques, pour servir leurs intérêts. « Nous avons été surpris par les positions et les déclarations de la présidente de l'IVD qui reflètent un esprit de vengeance. Une présidente qui a œuvré à contrecarrer tous ceux qui s'opposent à elle, ce qui donne à penser qu'elle suivait un agenda politique bien particulier et non pas l'intérêt du pays ». La militante des droits de l'Homme a condamné la pratique de l'exclusion entreprise par la présidente de l'IVD, qui s'est mise à dénigrer les autres à tort et à travers : « Nous avons tous été témoins de ses confrontations avec les institutions de l'Etat, loin de l'esprit de réconciliation qui devait primer ». Selon Mme Dagher, Sihem Ben Sedrine a choisi l'affrontement, plutôt que la coopération, ce qui a entravé le lancement des travaux de l'IVD. Par ailleurs, Violette Dagher condamne le gaspillage des fonds publics, en voitures, voyages et cérémonies, au lieu de les allouer au bénéfice des victimes qui se sont trouvés ignorées. Elle précise que les dossiers déposés par les victimes n'ont pas été pris en compte, et que la présidente de l'IVD évitait de rencontrer la plupart des plaignants, sauf ceux qui peuvent servir son intérêt.