L'instance vérité et dignité (IVD), présidée par Sihem Ben Sedrine a rendu public, le 21 août 2015, un communiqué pour répondre à la polémique déclenchée par les propos de Aziz Amami en ses murs, concernant le projet de loi de réconciliation nationale. Ainsi, l'IVD commence par souligner qu'elle n'est pas responsable des déclarations des participants et des présents aux rencontres qu'elle organise. Par la suite, l'IVD assure de son respect aux institutions de l'Etat et son engagement envers ce que la révolution a produit comme institutions démocratique et envers les résultats des élections. L'instance précise qu'elle organise des rencontres pour permettre aux victimes de différentes sensibilités d'exprimer leurs avis dans le cadre d'une politique de dialogue et de participation. « L'instance insiste sur son engagement à ce que les interventions ne dérivent pas vers un quelconque type de menace et son refus des incitations à la violence » ajoute le communiqué.
Toutefois, il faut noter que lorsque Aziz Amami menaçait de brûler l'Assemblée, la présidente de l'IVD, Sihem Ben Sedrine était en train de rire, ce qui laisse à penser que non seulement ces propos ne la dérangent pas, mais trouvent en elle un certain écho. C'est ce que montre la vidéo de cette intervention qui a depuis été retirée du site de l'IVD et d'une grande majorité des médias qui l'avaient relayée. Par ailleurs, le communiqué de l'IVD date du même jour du transfert de la plainte de certains élus contre Amami et Ben Sedrine à la Garde nationale de l'Aouina. Il est utile ici de rappeler que Sihem Ben Sedrine bénéficie de l'immunité en tant que présidente de l'IVD. Ainsi, elle ne pourra pas être jugée dans cette plainte. C'est Aziz Amami, seul, qui devra répondre de ses déclarations au sein de cette instance.