Concernant l'affaire dite du don chinois dans laquelle Rafik Abdessalem, ex-ministre des Affaires étrangères sous la Troïka, est impliqué, nous avons contacté, ce matin du dimanche 6 septembre 2015, l'avocat de Olfa Riahi, Me Taïeb Bessadok qui a bien voulu nous confirmer « l'audience qui va avoir lieu le 30 septembre 2015 devant la 15ème Chambre de la Cour de cassation pour trancher définitivement quant à l'habilitation du juge d'instruction au Pôle judiciaire et financier de traiter ce dossier ». Et à Me Bessadok d'ajouter que l'on s'attend à ce qu'une décision définitive soit prise sur ce second pourvoi en cassation introduit par la défense de M. Abdessalem, à savoir si le juge d'instruction au Pôle judiciaire et financier peut poursuivre l'examen de la plainte ou s'il doit se désister au profit du juge d'instruction du 12ème bureau au Tribunal de première instance de Tunis.
L'avocat poursuit en précisant que le doyen des juges d'instructions au Pôle judiciaire et financier était parvenu à « des conclusions graves, d'où sa mutation à l'Inspection, ce qui constitue une sorte de gel, sachant qu'il avait fait dévoiler l'octroi d'importantes sommes à un fonctionnaire du ministère de l'Intérieur et à l'animateur TV, Mokdad Mejri », affirme Me Bessadok.
Notre interlocuteur indique, encore, que le « doyen des juges d'instruction avait été mis à l'écart sur décision politique durant la période des passages de Noureddine Bhiri et Nadhir Ben Ammou, au ministère de la Justice, avant de conclure que la restitution, par la suite, de la somme du don chinois est une preuve qu'il y a bien eu délit.