Le cimetière d'El Jellaz a été le théâtre d'incidents entre les forces de l'ordre et des parents et autres proches de Kaïs Ben Rehouma, enterré au milieu de mesures de sécurité draconiennes. Arrêté, le 5 octobre 2015 à El Ouardia dans une affaire de droit commun, en l'occurrence de trafic de drogue, le jeune accusé aurait été frappé par les policiers avant d'être placé en détention où il aurait subi des violences et de la torture, ce qui aurait nécessité son transfert à l'hôpital où il finit par succomber.
Suite aux protestations des proches de la victime, le ministère de l'Intérieur a ordonné l'ouverture d'une enquête tout en prenant d'importantes mesures de sécurité lors des funérailles, mais ses amis et proches, venus en grand nombre à bord de motos, ont voulu intervenir. Sans succès face à la présence policière massive.
Pour sa part, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH), a rendu public aujourd'hui mercredi7 octobre 2015, un communiqué dans lequel elle rapporte, notamment, le témoignage du frère du jeune défunt. M.Ben Rehouma fait savoir que son frère avait été agressé physiquement en pleine rue avant de subir des tortures au poste d'El Ouardia.
La LTDH, ajoute le même communiqué, « exprime sa profonde indignation et présente ses condoléances à la famille Ben Rehouma, tout en soulignant avoir appelé le ministère de l'Intérieur à ouvrir une enquête sur cette affaire ».