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Gérer ses alliés en plus de la crise, la double tâche de Habib Essid
Publié dans Business News le 29 - 10 - 2015

Dès son arrivée à la tête du gouvernement, Habib Essid s'est vu obligé de gérer, outre la crise qui ronge notre économie, les revendications des ses « soutiens ». Le cas UPL en est l'exemple.

La relation entre l'UPL et le gouvernement n'est plus au beau fixe depuis les dernières nominations des gouverneurs. Aucun militant ou cadre du parti n'a été nommé dans un poste de gouverneur. De quoi s'estimer lésé pour la formation de Slim Riahi qui, lors de la réunion de son bureau politique, a clamé son « mécontentement ». Une colère « légitime », s'est-on indigné. « Tous les candidats proposés par l'UPL répondent aux critères préétablis d'efficacité et d'intégrité, pourtant aucun d'eux n'a été choisi », conteste Mohsen Hassan, porte-parole du parti.

Cette colère a été également partagée par Afek Tounes. Celui-ci a fait porter la responsabilité à Habib Essid. « Premier responsable, d'après la Constitution, de la réussite des nominations ou de leur échec », indique le parti dans un communiqué daté du 25 août. Les critiques fusent également du côté d'Ennahdha. « Nous n'avons pas été consultés à propos de ces nominations », a lâché Abdelfatah Mourou.
Malgré sa déception, l'UPL déclare qu'il continuera à « assurer sa responsabilité historique dans la réussite de la phase actuelle et à soutenir les efforts du gouvernement », tout en espérant trouver son compte dans les nominations imminentes des délégués.

Ce fut un espoir fragile et empreint de prudence, car, un mois plus tard, Mohsen Hassan réitère les mêmes craintes « J'appréhende, dit-il, que nous soyons exclus des prochaines nominations des présidents de délégations », soulignant que la tradition oblige que les partis au pouvoir soient représentés dans ce corps administratif.

Cette revendication ne semble pas trouver un écho favorable auprès du chef du gouvernement. L'UPL se voit, à nouveau, « exclu » des nominations. Le choix de Habib Essid fut ouvertement critiqué par les élus du parti à l'ARP qui décident de retirer leur confiance au gouvernement et cesser d'appuyer la coalition au pouvoir.
Cependant, l'UPL ne se désolidarise pas complètement du gouvernement. Le bureau politique, « même s'il comprend l'indignation du groupe parlementaire », annonce qu'il restera fidèle à ses engagements vis-à-vis du gouvernement. S'agit-il d'une mise en scène politique où les députés UPL et le bureau politique se partagent les rôles ? s'interroge-t-on.

Deux jours plus tard, c'est le président du parti lui-même qui exprime au chef de l'Etat son attachement à rester dans la coalition au pouvoir. Reçu à Carthage par Béji Caïd Essebsi, Slim Riahi affirme, sans le dire explicitement, que l'attitude de ses députés n'engage pas officiellement l'UPL et que c'était un coup de colère qui ne perdura pas. En contrepartie, le président de la République aurait donné des gages à son interlocuteur de faire réviser les nominations.

Le lendemain de la rencontre avec le président de la République, Habib Essid se déplace au siège de l'Union patriotique libre et promet de réviser quelques-unes des dernières nominations des délégués. A moitié soulagé, M. Riahi déclare, avec une note d'optimisme, que la nouvelle attitude du chef du gouvernement donnera un nouvel élan pour le travail de coordination entre les différents blocs de la coalition au pouvoir au sein de l'ARP.

Le soutien de l'UPL au gouvernement est conditionné par les révisions que Habib Essid avait promis d'opérer. Une rupture entre les deux parties reste probable si la formation de Slim Riahi n'obtient pas satisfaction. C'est aussi, à quelques proportions près, le cas des autres partis de la coalition qui n'hésiteraient pas à quitter s'ils se sentaient politiquement lésés.

Ainsi, Habib Essid se retrouve acculé à un véritable exercice de trapéziste. Il doit équilibrer entre ses choix et convictions d'une part et les réclamations, voire les caprices, de ses supposés alliés d'autre part. Il doit également savoir encaisser les critiques interminables et résister, le cas échéants, aux « tirs amis ».

Le chef du gouvernement savait à l'avance que sa mission serait ardue et qu'il n'échappera pas aux critiques mêmes celles de ses « soutiens ». Il l'a d'ailleurs signifié, lors de sa dernière interview sur Nessma TV. « Les critiques ne me gênent pas. Qu'ils critiquent autant qu'ils le souhaitent », a-t-il répondu au camp de Nidaa Tounes qui réclamait « son limogeage ».
Sera-t-il capable de tenir le coup jusqu'à la fin de son mandat ? Malgré tout ce qu'on pourrait lui reprocher, Habib Essid, a fait preuve, jusqu'ici, de résilience en matière de gestion des « conflits » entre le gouvernement et les partis de la coalition. Toutefois, une chose est sûre, l'unité de ladite coalition ne tient pas uniquement à la prestation du chef du gouvernement. Elle dépend aussi des équilibres et des rapports de force entre les quatre partis.


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