Suite à l'exécution de 47 prisonniers, dont le leader opposant chiite Cheikh Nimr Baqer al-Nimr, condamnés à mort en Arabie Saoudite, le parti d'Al Massar a rendu public, aujourd'hui lundi 4 janvier 2016, un communiqué dans lequel il dénonce vigoureusement « ce crime qui a suscité une vague de condamnations à travers le monde ». Le parti considère, par ailleurs, cette opération comme étant une tentative de créer une sorte de discordes d'ordre confessionnel mettant aux prises Sunnites et Chiites, et ce après l'intervention saoudienne sanglante au Yémen qui sert les intérêts d'agendas étrangers sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
Al Massar estime que ces événements coïncident, curieusement, avec la campagne menée pour la formation de l'axe américano-turco-israélien et celle orchestrée par les USA et l'OTAN contre l'intervention russe pour frapper le terrorisme en Syrie.
Et tout en saluant la position des élites intellectuelles, des penseurs et des religieux, aussi bien sunnites que chiites contre toute tentative d'escalade , Al Massar renouvelle ses appels à la présidence de la République pour la révision de la décision d'adhésion à « l'Alliance islamique contre le terrorisme » conduite par le Royaume d'Arabie Saoudite. Al Massar estime que cette adhésion est contradictoire avec les traditions de la diplomatie tunisienne et nuit aux intérêts de notre pays.