Rached Ghannouchi, président du parti Ennahdha, était l'un des invités d'honneur du congrès de Nidaa Tounes qui se tient le 9 janvier 2016 à Sousse. Il a été légèrement hué lorsqu'il est monté sur la tribune. Dans son allocution devant les congressistes, Rached Ghannouchi a déclaré que les deux ailes de la démocratie tunisienne étaient les partis Ennahdha et Nidaa Tounes. Il a rappelé à l'audience la situation délicate dans laquelle se trouvait la Tunisie en précisant que c'est la réunion de Paris (entre lui et Béji Caïd Essebsi) qui a jeté les bases de la sortie de crise. Evoquant le conflit au sein de Nidaa Tounes, Rached Ghannouchi a déclaré que le règlement de ce différend profite aussi à Ennahdha. Il a aussi exprimé son amitié et son soutien aux congressistes. Après avoir été hué, il a été applaudi par toute la salle à la fin de son allocution.
Ensuite, c'est le nouveau ministre du Commerce et leader de l'UPL, Mohsen Hassen, qui a pris la parole. Il a commencé par remercier Nidaa Tounes d'avoir invité son parti à ce congrès en souhait sa réussite. Il a ajouté « votre réussite est la réussite de tous les Tunisiens ». Il a déclaré également que la réussite du congrès renforcerait l'esprit de la coalition au pouvoir dont l'objectif est la réalisation de la stabilité politique.
C'était ensuite au tour du président de Afek Tounes, Faouzi Abderrahmen. Ce dernier a déclaré que Nidaa Tounes avait réalisé l'équilibre politique. Il a ajouté que cet équilibre était important pour faire face aux défis du pays aux niveaux sécuritaire, social, régional… Ceci impose la présence d'un gouvernement fort par le soutien de ses membres et de ses partis. Il a ensuite dit : « Si l'oiseau de Rached n'a que des ailes, nous formerons la tête et la queue ».
Le représentant du parti Al Moubadara, Mohamed Jegham, a rappelé que son parti et Nidaa Tounes partageaient la même référence bourguibienne. Le dernier à prendre la parole était Anis Chemli, représentant du parti Al Massar qui a souhaité un bon congrès à Nidaa Tounes au nom de son parti.