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Sociétés pétrolières : Adieu la Tunisie !
Publié dans Business News le 03 - 02 - 2016

Les compagnies pétrolières sont en train de quitter la Tunisie l'une après l'autre. Face aux grèves, aux protestations anarchiques et à la rigidité du pouvoir législatif, ils avaient choisi de fermer et cesser toute activité chez nous. La production nationale du pétrole en a été lourdement impactée et le déficit énergétique s'est aggravé.


Après l'ENI, EnQuest et Shell exploration, c'est Petrofac, société pétrolière de prospection et d'exploitation énergétique, qui s'apprête aujourd'hui à quitter la Tunisie. La firme britannique subit des pertes énormes, affirme à Business News une source bien informée, ayant requis l'anonymat.

A cause des protestations anarchiques, Petrofac n'est plus maitre de sa production. La société a vu son activité arrêtée plusieurs fois depuis la révolution parce que quelques jeunes chômeurs avaient choisi de se faire entendre en bloquant la production. Les responsables de Petrofac en ont assez de cette situation et des pertes qui en découlent qui la font de plus en plus vaciller.

L'année dernière à cause de ces blocages à répétition, 37 jours de travail ont été perdus, générant un manque à gagner de l'ordre de 12 millions de dollars. Cette année, la situation n'est pas rose non plus. Rien qu'en janvier 2016, la société est déjà à son 15ème jour d'interruption. Chaque jour d'arrêt de production sur le site de Kerkennah exploité par Petrofac cause des pertes d'environ 200 mille dollars. Ce sont aussi des pertes pour l'entreprise que pour l'Etat qui encaisse une importante partie des revenus.


Revenons sur le début de l'affaire, car la crise à Petrofac n'est pas nouvelle et date de 2015 quand environ 80 chômeurs sont entrés de force dans les locaux de la firme et bloqué la production, le 19 janvier dernier. Ils ont dressé leurs tentes et occupé les lieux. Ils réclament à la société pétrolière de continuer à financer un fonds environnemental au gouvernorat de Sfax destiné à aider les chômeurs.
Petrofac a décidé, en effet, depuis début 2015 de stopper le financement de ce fonds qui, selon notre source, s'est transformé en une donation à des oisifs qui n'ont pas l'intention de travailler.


En avril dernier, et pour lever un sit-in de ces mêmes chômeurs, il a été décidé la création en début 2016 de la société de l'environnement de Kerkennah, qui sera financée par l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières (ETAP) via un fonds doté de 1 million de dinars. Les autorités ont également obligé Petrofac à continuer à verser les allocations jusqu'à fin décembre 2015. Or, la société n'a pas été créée et les chômeurs se sont donc rabattus, sur la société pétrolière.


Petrofac n'est pas la seule entreprise pétrolière à se plaindre de ces revendications musclées. La compagnie italienne ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) ne supporte plus, pour sa part, les grèves interminables et encore moins le forcing des protestataires.


Néanmoins, il existe une autre raison qui a amené ces sociétés à quitter la Tunisie. Le non renouvellement des permis de forage a poussé plusieurs compagnies à fermer et partir ailleurs. La commission de l'énergie à l'ancienne ANC a refusé de renouveler en 2014 tous les permis de prospection et d'exploitation de gaz naturel et de pétrole « Il n'y a pas eu de nouvelles autorisations. Il n'y a pas eu de renouvellement de contrats et même les avenants n'ont pas été signés », confirme Mohamed Akrout, PDG de l'Entreprise Tunisienne d'Activités Pétrolières (ETAP), dans une interview à nos confrères de Espace Manager.

L'argument avancé par ladite commission, c'est que bon nombre de ces entreprises ne respectent pas les clauses des contrats signés avec l'Etat tunisien. Il s'agit, pour elle, de faire valoir l'article 13 de la Constitution qui dispose que « les ressources naturelles sont la propriété du peuple tunisien, la souveraineté de l'Etat sur ces ressources est exercée en son nom ».

Rappelons, dans ce même contexte, que plusieurs députés avaient soulevé à l'époque la question de la transparence dans l'exploitation des ressources naturelles nationales. Certains ont même accusé les compagnies étrangères de spolier les richesses du peuple.


A cause de ces éléments, le refus de renouvellement et les perturbations sociales, la production nationale du pétrole a gravement chuté. Elle a diminué à raison de 10% par an en moyenne. « En 2009, on était à quelque 81 mille barils produits par jour avant de baisser en 2015, à 55 mille barils », déclare Mohamed Akrout. Le déficit énergétique s'est ainsi creusé « Selon les estimations, on s'attend à ce que la production soit de 6 millions de tonnes (2015), alors que la consommation sera de 10 millions de tonnes. Un déficit de 4 millions de tonnes sera enregistré et notre production ne couvrira que 60% de nos besoins », a-t-il poursuivi.


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