Le président du parlement Européen, Martin Schulz, a donné ce mercredi 10 février 2016, une conférence de presse, tenue dans la salle d'honneur de l'aéroport TunisCarthage, au terme de sa visite de trois jours en Tunisie. Martin Schulz a indiqué qu'il a pu effectuer des rencontres fructueuses, avec le président de l'ARP, Mohamed Ennaceur, qui se rendra au parlement européen la semaine prochaine dans le cadre du lancement des travaux du comité parlementaire mixte, ainsi que le chef du gouvernement Habib Essid et le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Le président du parlement européen a précisé que sa rencontre avec le chef du gouvernement a porté sur la situation sécuritaire en Tunisie mais aussi dans la région et sur la nécessité de la coopération économique et ses options avec l'Union Européenne. Il a indiqué que la transition démocratique après l'adoption de la constitution et le rôle de l'UE dans les relations bilatérales ont été abordés avec le président de la République.
« Nos rencontres avec les représentants de la société civile ont été exceptionnellement intéressantes , nous avons pu écouter les analyses des représentants d'associations de défense des droits de l'Homme, nous avons rencontré la présidente de l'association des magistrats, des représentants des institutions constitutionnelles et nous avons été très impressionnés par nos rencontres avec les représentants du secteur du tourisme à Sousse » a déclaré Martin Schulz qui a tenu à exprimer sa solidarité « personnelle » avec le secteur lourdement touché par l'attentat terroriste perpétré en juin dernier. « C'est un paradis touché par l'horreur, et c'est une intimidation qui veut mener à créer le désespoir et amener à de nouveaux recrutements » a-t-il ajouté, soulignant qu'il ne faut pas se laisser faire et appelant les touristes à venir visiter la Tunisie.
Quant au plan Marshall pour la Tunisie proposé par Mohamed Ennaceur, le président du parlement européen a précisé que la priorité est à l'encouragement de l'investissement et que cela doit passer par une lutte sérieuse contre la corruption pour inciter les capitaux extérieurs à investir en Tunisie. Il a ajouté qu'il plaidera pour l'insertion des jeunes dans les projets européens.
Interrogé sur la frappe, qui semble imminente, en Libye, le président du parlement européen a indiqué que le recours diplomatique est à privilégier et qu'il faudrait essayer par tous les moyens d'éviter cette intervention et de trouver un compromis sur un gouvernement de l'unité nationale, et ce, dans l'intérêt de la Tunisie et des autres pays de la région.