Le Croissant Rouge Tunisien (CRT) est prêt à « à faire face à tout développement découlant d'une éventuelle intervention militaire étrangère en Libye », a indiqué le secrétaire général du CRT Tahar Cheniti, ce vendredi 12 février 2016, à la TAP. Il a souligné que l'organisation est prête à faire face à un afflux de réfugiés et de migrants fuyant d'éventuelles frappes militaires en Libye, précisant que la nature des réfugiés sera différente de 2011, lorsque la Tunisie a accueilli des centaines de milliers de réfugiés de nationalités différentes à la suite de la chute du régime en Libye.
Tahar Cheniti a expliqué que si un camp devrait être établi, il serait installé loin de la région de Choucha qui se trouve à proximité des lieux de combat, afin de garantir la protection des réfugiés précisant que la décision finale, à ce sujet, revient au chef du gouvernement.
Le président du comité régional du Croissant Rouge Tunisien à Médenine, Mongi Slim, avait appelé, hier, les autorités tunisiennes et les organisations humanitaires internationales à actualiser « rapidement » le plan d'urgence mis en place en 2014, en prévision d'un éventuel afflux de déplacés aux frontières tuniso-libyennes, en cas d'une intervention militaire étrangère en Libye. « L'Etat doit actualiser le plan mis en place en 2014, et se préparer à faire face à toute urgence en Libye », avait-il déclaré à la TAP.
Il a, de son côté, expliqué, que le plan d'urgence élaboré par L'Etat tunisien et des organisations humanitaires internationales, prévoit d'installer les déplacés dans des résidences d'accueil situées dans les villes frontalières, et non dans des camps comme le cas en 2011, lorsque des milliers de déplacés avaient fui la guerre en Libye.
