Le secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othmane Jallouli, est revenu, ce mardi 1er mars 2016 dans une interview accordée à Boubaker Akecha dans son émission Midi Show, sur la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et dans laquelle il insulte le ministre de la Santé, Saïd Aïdi. «Insulter et diffamer les gens n'est pas dans mes mœurs, que cela soit en tant que personne ou en tant que militant de l'UGTT. Ceci n'est pas aussi dans les mœurs de l'UGTT, et la centrale syndicale est innocente de tous les comportements qui ne se hissent pas au niveau des bonnes mœurs», a souligné Othmane Jallouli. M. Jallouli a présenté une sorte d'excuse au ministre Saïd Aïdi pour tout ce qu'il a pu dire hors de propos, lors du mouvement de protestation qui a eu lieu au siège du ministère vendredi dernier, n'étant pas convaincu lui-même qu'il a dépassé les bornes et en soutenant que le ministre a le droit, pour sa part, de porter plainte.
Et d'ajouter : «Je retire, et sans aucune honte, tout mot, que j'ai pu prononcer et qui ne se hisse pas au niveau de mon organisation, de mon secteur et de moi-même en tant que militant», a-t-il déclaré. Ceci dit, il a essayé de se justifier, en expliquant qu'il s'est emporté et que ce qu'il a dit était sous le coup de la colère et en notant que dans plusieurs secteurs ou fonctions en Tunisie, de tels propos sont tenus quotidiennement. En réponse à la question du journaliste s'il enregistre son excuse, M. Jallouli a déclaré : «Je t'ai dit que je retire mes propos, hors contexte, le temps de vérifier les informations qui circulent»
On rappelle que le ministère de la Santé a pris des décisions disciplinaires, notamment la mutation de certains agents et la suspension de 5 autres, afin de limiter les abus de certains syndicalistes qui empêchent le nouveau directeur de prendre ses fonctions alors que le déficit budgétaire de l'hôpital Habib Bourguiba a atteint 35 millions de dinars, et ce jusqu'en septembre 2015, à cause de la mauvaise gestion et de la corruption à l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Suite à ces mesures disciplinaires, des syndicalistes ont effectué un rassemblement au siège du ministère pour protester en insultant le ministre et ses collaborateurs. «Il faut que le ministre apprenne que lorsque son maître Noureddine Taboubi ou moi Othman Jalouli nous l'appelons, il doit nous rappeler !», a martelé le syndicaliste et secrétaire général de la Fédération générale de la santé, Othmane Jallouli, en le menaçant : «soit il revient sur les décisions prises contre ses maîtres, soit il va quitter son poste», tout en insultant la mère du ministre. M. Aïdi a décidé, suite à ces propos, de porter plainte contre le responsable syndical en son nom personnel et non en sa qualité de ministre.
Pour sa part, la Fédération générale de la santé a décidé d'entamer une grève sectorielle régionale à Sfax, le 10 mars 2016, en protestation contre les récentes décisions prises par le ministre de la Santé. L'UGTT a, quant à elle, a appelé le ministère de la Santé à mettre fin aux décisions de suspension de fonctions qui ont visé certains syndicalistes de l'hôpital Habib Bourguiba à Sfax. La centrale syndicale est prête à négocier avec le ministère de la Santé en vue de trouver une solution à l'affaire de l'hôpital Habib Bourguiba de Sfax à condition que toutes les mesures prises à l'encontre des responsables syndicalistes soient révisées.