Une entreprise privée de travaux de réalisation d'ouvrages en béton, mandatée par l'ONAS, envahira bientôt par ses Bulldozers et d'autres engins le littoral hammam-lifois, pour creuser dans le sable afin d'installer des conduites d'eaux usées à partir du quartier « Dar Saboun ». Probablement, le chantier, traversera Ezzahra vers la station d'épuration en amont de l'embouchure de oued Miliane. L'Office National de l'Assainissement n'est pas à son premier crime contre l'environnement, à Hammam-Lif. Au lieu d'opter pour des solutions logiques telle que la création d'une station d'épuration, pour assurer l'évacuation des eaux pluviales et les eaux usées de la ville, l'Office n'a pas trouvé mieux que d'ouvrir des embouchures dans la plage pour y déverser les eaux polluées.
Face à la passivité étonnante des autorités locales, régionales et nationales à l'égard de ce crime écologique qui a condamné la plage d'Hammam-lif, jadis réputée pour sa splendeur, la rendant infréquentable et pourrissant, par la même occasion, la vie des riverains par le dégagement d'odeurs insupportables, l'ONAS ne recule pas, mais persiste dans son élan dévastateur.
Outre l'ONAS, la Société Tunisienne d'Electricité et de Gaz s'apprête de, son coté, à violer la plage d'Hammam-Lif. La STEG a enfoui un câble, véhiculant un courant électrique de plus de 30 mille volts ramenant l'électricité de sa centrale thermique de Radèsà la cité Chaâbiya. On vous laisse imaginer la catastrophe environnementale, sanitaire, économique etc... si, un jour, une conduite de l'ONAS se fissure près d'une partie usée du câble de la STEG. Il est important de rappeler qu'aucune autorisation n'a été attribuée à ce chantier, que seule l'Agence de Protection de l'Environnement(APAL) esthabilitée à autoriser/refuser toute implantation d'ouvrages sur le littoral. Selon nos sources, l'APAL arefusé à l'ONAS l'autorisation d'engager ces travaux, en s'appuyant sur l'article 1847 de la loi de 2014.
Bien qu'elle ne puisse en aucun cas "violer" la loi, tout laisse à croire que l'ONAS, en bon « hors-la-loi récidiviste », va passer outre ce refus! En effet, l'entreprise, chargée des travaux, vient de louer des locaux d'habitation près de la plage à ses ingénieurs et techniciens, en charge du projet ! Face à la passivité des autorités locales, régionales et nationales, les associations, la société civile et les citoyens d'Hammam-lif, ont décidé, de par leurs moyens, de s'unir et d'agir immédiatement pour secourir leur Ville.
Une page Facebook « De l'ONAS on a assez !! » vient d'être créée. Des appels ont été lancés aux élus locaux et aux ministères concernés (ministère de l'Environnement et de l'Equipement, ministère de l'Habitat et de l'Aménagement du territoire) pour réagir et mettre fin à ce massacre.
Aussitôt une pétition sera adressée au chef de l'Etat, Béji Caïd Essebsi, qui, en pleine campagne électorale, avait rappelé à la foule qui l'acclamait, du haut du forum (plein centre-ville), qu'«à Hammam-Lif il est chez lui », afin qu'il intervienne personnellement pour que sa ville ne se noie pas dans les conduites polluées de l'ONAS.