Ce mercredi 1 juin 2016 s'est déroulée l'inauguration d'un nouveau bureau de financement par le Centre financier des entrepreneurs (CFE) au centre névralgique du gouvernorat de l'Ariana. Se voulant pionnier de l'inclusion financière des micros et petits entrepreneurs, la CFE Tunisie se met aujourd'hui au service de l'autonomisation des entrepreneurs du gouvernorat de l'Ariana et contribue ainsi à la croissance économique de la région. Il y a un an jour pour jour, le premier bureau de financement du CFE avait été inauguré à Moncef Bey. Aujourd'hui la décision a été prise de réitérer cette expérience à l'Ariana, expérience qui est destinée à être globalisée dans plusieurs autres gouvernorats à savoir Ben Arous, la Manouba et Sousse. Le choix de l'Ariana n'est pas anodin. En effet, il s'agit d'un quartier en effervescence où l'activité économique est considérable.
L'inauguration du CFE Ariana a eu lieu en présence d'un certains nombre de personnalités dont : Carol Mc Queen, ambassadrice du Canada en Tunisie, Sylvain Bourgelas, directeur général du CFE Tunisie, Radhi Meddeb, président du Conseil d'administration du CFE, François Rancourt, directeur général administratif en charge des crédits au CFE, Thomas Cassart, conseiller commercial et vice consul à l'ambassade du Canada, ainsi que d'autres membres de la délégation de l'ambassade du Canada et le gouverneur de l'Ariana, Mehdi Zaoui.
La cérémonie a été l'occasion pour les responsables CFE de rappeler le pourquoi de l'existence du CFE ainsi que les objectifs et missions qu'il remplit. Comme l'a indiqué Carol Mc Queen « l'inauguration de cette seconde succursale est un projet important car il offre des crédits aux micros et petits entrepreneurs de PME pour créer, agrandir, recruter et assurer leurs futurs et celui de leurs familles, c'est cela la clé de l'économie tunisienne », remerciant le groupe Desjardins pour « son expertise énorme donné à la Tunisie dans le secteur des microcrédits ».
Rappelons que la CFE Tunisie a enregistré une nette augmentation de son actif qui comptait 5,3 millions de dinars fin avril 2015, actif qui a augmenté de 2,5 millions en Juin 2015.
Radhi Meddeb, président du conseil d'administration a exprimé pour sa part son espoir de voir les réalisations du CFE Ariana être à la hauteur de la confiance accordée par le ministre des Affaires étrangères canadien, Stéphane Dion. Concrètement parlant, le bureau du CFE coache les entrepreneurs porteurs de micros et petits projets, facilite leur accès au système bancaire et favorise la symbiose entre l'entrepreneur et ses besoins. Sur le long terme, il s'agit de contribuer à l'émergence du secteur privé et à l'amélioration du niveau de vie des tunisiens. L'intérêt est également porté sur les femmes entrepreneures. Le CFE contribue ainsi activement à leur autonomisation car elles sont souvent exclues du système bancaire.
Concernant la taille du crédit et ses conditions d'octroi, il a été précisé que la loi de 2011 sur la micro finance impose un volume du crédit qui ne peut dépasser les 20.000 dinars. Pour l'octroi du crédit deux conditions préalables sont nécessaires : l'existence d'une patente et l'immatriculation au registre du commerce. D'autres critères importants tels que l'absence d'antécédent, le non endettement, l'existence d'un droit de propriété et d'une carte SIM sont nécessaires.
Pour le recouvrement du crédit, une institution a été mise en place. Il s'agit de la Centrale des Risques qui est un outil de contrôle. Radhi Meddeb a expliqué à ce sujet qu'« un micro-crédit reste un crédit, il faut inculquer la culture du remboursement aux entrepreneurs désireux de demander un crédit au CFE, ce crédit ne peut aucunement servir à financer le pèlerinage d'un membre de la famille. Finalement la meilleure garantie de remboursement c'est la qualité du projet en question et sa viabilité sur le long terme »