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2016 et 2017 annoncent des résultats prometteurs pour Attijari Bank !
Publié dans Business News le 11 - 07 - 2016

Attijari Bank a tenu, ce lundi 11 juillet 2016, son assemblée générale ordinaire pour l'exercice 2015, sous l'égide de Moncef Chaffar, président du Conseil d'administration, et de Hicham Seffa, directeur général de la banque. Une assemblée qui s'est tenue, globalement, dans une bonne ambiance, surtout avec les excellentes performances réalisées par la banque.
Attijari Bank a clôturé l'année 2015 avec un Produit net bancaire (PNB) de 274, 8 millions de dinars, contre 262,7 MD en 2014, en hausse de 4,6%. Son résultat net s'est situé à 91,2 MD en 2015 contre 73,9 MD en 2014, soit un envol de 23,4%.
Les dépôts ont augmenté de 8,1%, situés à 4.870,8 MD et des crédits octroyés à la clientèle qui se sont accrus de 6,5%, atteignant 3.836,1 MD. On notera que le volume des dépôts en devises a augmenté de 25,5% en 2015 par rapport à l'année précédente.
Les charges d'exploitation bancaire ont augmenté 9,7%, passant de 135,5 MD à 148,3 MD, tirés essentiellement de la hausse des charges de personnel de +12,9 MD. Le coefficient d'exploitation a atteint 54%, en hausse de 2,5 points par rapport à 2014.
Côté ratios de gestion et de rentabilité, la banque termine son exercice 2015 avec un ROE (rendement des fonds propres) de 26,12% contre 22,1% en 2014, un taux de créances classées de 7,8% contre 8,7% en 2014 et un taux de couverture des actifs classés de 89,7% contre 84,9% en 2015. Pour sa part, le ratio de liquidité s'est situé à 313,7% alors que la norme et de 60%, contre 111,5% en 2014.
Le cours de l'action est passé, quant à lui, de 16,300 dinars fin 2013 à 23,700 dinars fin 2015, pour un PER (Price Earning Ratio- ratio cours sur bénéfices) qui a évolué de 7,837 dinars fin 2013 à 10,334 dinars fin 2015.
On notera que Attijari Bank a renforcé son réseau d'agences par l'ouverture d'un nouveau point de vente portant ainsi le nombre total des agences à 201 à fin 2015.
Concernant le résultat consolidé, le groupe Attijari Bank, composé de 13 sociétés, a réalisé un PNB consolidé en hausse de 8,08% passant de 278,88 MD à 301,42 MD et un résultat net consolidé en augmentation de 28,45% évoluant de 74,41 MD à 95,57 MD.
Attijari Bank propose, ainsi, à ses actionnaires un dividende de 1,500 dinar par action (30% de la valeur nominale), mis en paiement à partir du 20 juillet 2016.
On notera qu'avant toute chose, M. Chaffar a tenu à s'excuser pour le retard de cette assemblée, tenue après les délais, pour des raisons qui « échappent à son pouvoir" et relatifs à des formalités avec la Banque centrale de Tunisie. Il a, d'emblée, fait voter la première résolution selon laquelle : « l'Assemblée générale ordinaire prenait acte de la tenue tardive de l'assemblée et constate que ce retard ne lèse en rien les intérêts des actionnaires et entérine ce retard».
Faisant le bilan de 2015, le responsable Banque de financement Kamel Habbachi est revenu, pour sa part, sur les faits marquants et les principales réalisations. Il rappelé dans ce cadre que la banque a reçu le prix "Banque tunisienne de l'année" pour la 2ème année consécutive, qui est décerné par le prestigieux magazine "the banker" du Groupe "Financial times" à Londres.
La banque a également lancé plusieurs nouveaux produits Lancement, notamment l'offre "Pro santé" pour les professionnels de la santé et celle de l'"offre expert" pour les experts comptables. Elle a enrichi son offre de banque à distance, avec la mise en ligne d'une version améliorée de la plateforme électronique Attijari Real Time et la digitalisation du process de demande de crédit immobilier et celui de demande d'information ou de réclamation à travers le site web de la banque.
Elle a réussi l'introduction en Bourse de UADH et renforcer le dispositif tsF pour les Tunisiens résidants à l'étranger, etc.
Enfin, la banque a renforcé les outils de la conformité par le déploiement de Siron®AML, une solution qui renforce le dispositif de lutte contre le blanchiment d‘argent et qui permet de contrôler efficacement les transactions des clients en utilisant des scénarios de recherche spécifiques aux banques, des données historiques, ainsi que des profils de groupes de pairs pour identifier les activités de blanchiment d‘argent.
Ouvrant le débat, un actionnaire se présentant comme le porte-parole d'autres actionnaires, a fait un long éloge sur les performances de la banque et les qualités du mangement en enfonçant d'autres banques et en appelant «la Banque centrale et le ministère des Finances à nommer des personnes dans les conseils d'administration des banques pour veiller aux intérêts des actionnaires», soulignant que les petits investisseurs sont mécontents de la Bourse. Il a été très vite recadré par M. Chaffar qui lui a spécifié que l'objet de cette assemblée est les résultats et les performances d'Attijari et surement pas une tribune pour critiquer les autres banques.
Pour sa part, Moncef Ouaghlani a noté, «avec soulagement», les bons résultats de la banque ainsi que le fait que le représentant des petits porteurs s'est réuni avec les petits porteurs, ce qui représente pour lui un avancement en soi. Il a critiqué l'annonce de la distribution d'un dividende de 2 dinars pour finalement n'en distribuer que 1,5 dinar. Il s'est interrogé aussi sur les apports d'Attijari dans la création de richesses pour le pays.
Néjib Hajri a critiqué le fait que certains administrateurs occupent des sièges dans plusieurs banques en même temps et a réclamé d'élargir la représentation à des administrateurs indépendants et à des petits porteurs.
Le célèbre actionnaire Mustapha Chouaïeb a, quant à lui, et comme à son accoutumée fait un scandale sur la représentativité des actionnaires minoritaires au sein du Conseil d'administration, réclamant que les petits porteurs choisissent eux même leurs représentants.
Autre point, l'actionnaire a réclamé une augmentation de capital par distribution d'actions gratuites au lieu de distribuer un dividende, afin que le capital passe de 198,74 MD actuellement à 250 MD, un chiffre rond.
Prenant l'exemple des charges constatées de 1,08 MD par Attijari Bank pour des prestations fournies par Attijari Africa, M. Chouaïeb s'est demandé s'il n'y a pas des sociétés tunisiennes capables de fournir ce genre de prestation. Il a vivement critiqué le fait que la banque cède à sa filiale Attijari Recouvrement, un lot de créances totalement provisionnées d'un montant de 1,23 MD pour un prix de 11.000 dinars qu'il juge dérisoire par rapport à la valeur des créances. Il a estimé que le prix de référence des honoraires de Wafa Salaf, fixé à 400 euros par jour, est exorbitant, dans une période où le pays a tellement besoin de devise.
Habib Bouzouita a salué les performances de la banques continues et régulières, grâce aux efforts du management et du personnel. Ceci dit, il a critiqué l'augmentation du coefficient d'exploitation qui a dépassé les 50%. Il a joint sa voix à celle de Mustapha Chouaïeb pour réclamer une augmentation de capital, afin que la banque constitue des capitaux propres lui permettant de résister aux coups durs et de réaliser de meilleures performances. Enfin, et bien que saluant le rôle du management, il a estimé que la rémunération du DG dépassant les 1 MD est «exagéré», surtout dans ces temps de crise.
Plusieurs actionnaires ont demandé un aperçu sur les performances de 2016 et des projections pour le futur.
Un actionnaire a estimé que le retard dans l'AGO nuit à l'image de marque de la banque, en espérant que ceci ne se reproduira plus.
Moncef Chaffar a tenu à préciser, en réponse à la question sur les raisons du retard de l'AGO, que les états financiers était prêts en février, les commissaires aux comptes pouvant l'attester. Il a indiqué que le débat sur la loi bancaire et la loi de BCT sont derrière ce retard, en plus du fait que la banque n'a pas voulu tenir son AGO la semaine de l'Aïd.
Concernant le dividende de 2 dinars, le président du Conseil d'administration a souligné que la banque n'a jamais annoncé ça mais qu'il s'agit d'interpolation faite sur la base des chiffres publiés par la banque.
Pour sa part, Hicham Seffa a souligné qu'Attijari participe activement à la création de richesses dans le pays, directement en finançant son économie. La banque, à travers sa filiale Attijari Assurance, investit dans des bons de trésors et donc finance le budget de l'Etat.
En plus, l'institution financière a fait le choix délibéré de ne pas faire des investissements exonérés et d'être par ce fait «le premier payeur d'impôts dans le pays». Critiqué sur ce point, le DG a précisé que Attijari va, probablement en 2016, réinvestir ses bénéfices avec des groupes tunisiens reconnus, en notant qu'il y a de grosses critiques sur ce mécanisme de réinvestissement qui est une arme à double tranchant et qu'il ne veut user de ce mécanisme qu'en ayant des certitudes pour ne pas avoir plus tard le fisc sur le dos.
Concernant les actifs classés, il a précisé que la banque dispose d'un comité des actifs classés, présidé par ses soins et qui se réunit mensuellement pour étudier les solutions, conseiller et aider les clients à s'en sortir. Ainsi, la banque dispose d'une gestion proactive des risques, ce qui lui a valu des performances excellentes allant au contre sens de celles de la place.
Pour la question des administrateurs, le DG a expliqué que la banque ne peut pas demander à ses administrateurs de travailler exclusivement avec la banque, sachant qu'ils ont d'autres intérêts ailleurs. En plus, il a noté qu'il y a, dans ce cadre, des ratios réglementaires à respecter.
S'agissant de l'augmentions de capital réclamée par les actionnaires, M. Seffa a expliqué qu'il faut avoir ce qu'il faut pour assurer les ratios réglementaires et qu'Attijari Bank n'a jamais failli au respect réglementaire. Sinon, il a promis d'étudier cette demande pour 2016, en espérant que l'activité se développe de manière à ce qu'on ait besoin d'une augmentation des fonds propres de la banque. Il a admis qu'il croyait que l'intérêt des petits porteurs résidait dans la distribution d'un maximum de dividendes et qu'il était étonné par la requête des actionnaires.
En réponse à Mustapha Chouaïeb, le DG a précisé que la filiale recouvrement est à 100% détenue par Attijari et qu'elle est chargée de recourir les crédits inférieurs à 500 dinars, dont la maison mère ne peut pas se charger. Ceci dit, ce qu'elle gagne remonte directement à travers les dividendes et donc en cédant ses créances la banque apure son portefeuille créances en délégant l'activité à sa filiale.
Concernant l'assistance technique, M. Seffa a précisé que les filiales d'Attijari Wafa sont en concurrence avec des prestataires internationaux dont les prix peuvent atteindre les 1.000 euros par jour, notant que les interventions faites par la filiale de la banque mère sont ponctuelles avec de vraies compétences et un réel savoir-faire dont l'objectif est de créer de la valeur. Il a précisé que Wafa Salaf possède une grande expertise dans le crédit consommation, pour éviter les crédits à risque.
Il a conclu en soulignant que la banque fait appel à ses compétences et que quand elle a besoin d'intervention extérieure, elle le fait.
Pour l'entrée de devise, le DG a fait remarquer que la banque effectue un travail important avec les 1 million d'expatriés tunisiens, en s'appuyant sur le réseau d'Attijari Wafa Bank et sous l'égide de la BCT, afin que ces Tunisiens résidants à l'étranger soit refouler vers Attijari Bank.
Autre point, Hicham Seffa a admis que le coefficient d'exploitation a sensiblement augmenté, pointant trois facteurs : le déménagement vers le nouveau siège, l'extension du réseau et l'augmentation de la charge personnelle. Il a précisé qu'un plan d'action sur l'efficacité, pour faire mieux en optimisant les moyens, a été mis en place.
Concernant sa rémunération, il a précisé que le montant spécifié dans le rapport comprend tous les avantages en nature (voiture de fonction, logement, etc.) ainsi que les charges patronales. Il a fait remarquer que son salaire est corrélé au dirham et que le dinar est en chute libre.
Profitant de l'occasion, M. Ouaghlani a expliqué au DG qu'il n'est pas personnellement visé mais qu'à travers lui, les petits porteurs veulent sensibiliser sur ce sujet épineux, surtout avec les salaires exorbitants que perçoivent certains dirigeants.
On notera que Mustapha Chouaïeb, épaulé par quelques actionnaires, a fait un scandale lors de la lecture de la huitième résolution qui concerne la nomination de deux nouveaux administrateurs, réclamant leur CV ainsi que leur présence à eux et à tous les autres administrateurs, lors de la tenue de l'AGO.
Hicham Seffa a avoué que le démarrage de 2016 n'a pas été facile avec les changements opérés par la BCT fin 2015 et la révision à la baisse du TMM. Malgré cela, la banque a augmenté son PNB de 10% au premier trimestre 2016 alors que les dépôts et les crédits ont dépassé respectivement les 5 et 4 MD pour cette même période, ce qui représente pour lui un bon démarrage, qu'il faudra confirmer.
Il a précisé que la direction est en train de peaufiner un plan stratégique pour 2020, mais qu'il était très difficile de faire des prévisions dans cette conjoncture. Ceci dit, il a souligné que la banque espère dépasser en 2016 et 2017, le cap des 100 MD de résultat.


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