Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle et nouveau secrétaire général du parti islamiste, Ennahdha, Zied Laâdheri était l'invité de Wassim Ben Larbi sur Express FM ce mercredi 27 juillet 2016 pour parler de différents sujets qui occupent la scène politique dans le pays. Durant l'interview, M. Laâdheri a expliqué que chacun était libre d'analyser la situation comme il l'entend mais que pour lui, sa fraiche nomination au poste de secrétaire général du parti Ennahdha n'est pas une opération esthétique.
« Au sein d'Ennahdha, il n'y a pas de conflit générationnel. Il y a aujourd'hui 4 générations qui s'entraident pour faire avancer le parti, un parti qui n'a pas peur d'innover. Je trouve exceptionnel que plus du quart des membres du bureau exécutif, par exemple, soient des femmes ! Et puis, pour ceux qui pensent que cette nomination est arrivée trop tôt pour moi, je dis simplement que ce n'est pas ce qu'a pensé le conseil de la Choura en me confiant cette responsabilité. L'âge n'a donc pas été le seul critère pour ce choix » a-t-il déclaré.
Le ministre a ensuite parlé du futur gouvernement d'union nationale et a expliqué que malgré le fait que les priorités de ces dernières années ont toujours été les mêmes, les forces politiques sont arrivées maintenant, à un large consensus et vont commencer à travailler pour appliquer le contenu du document (accord de Carthage). M. Laâdheri a déploré ensuite la mauvaise image des politiques dans le pays. « Il n'y a pas de politique sans partis. La politique doit être faite pour les gens et pour l'amour des gens car si on ne les aime pas, on ne pourra pas défendre leur cause. Il faut se donner les capacités d'offrir un plus. Il faut porter en soit des ambitions pour le pays et il faut aussi que chaque politique défende son bilan devant la population » a expliqué le secrétaire général d'Ennahdha. Le ministre a conclut en parlant des spéculations concernant le futur chef du gouvernement : « Je vois que la liste des prétendants est longue ! Tout le monde peut avancer des noms mais sachez que le dernier mot revient au président de la République ».