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Nourane Houas, otage en grand danger : que sait-on de l'affaire ?
Publié dans Business News le 14 - 08 - 2016

Nourane Houas jeune franco-tunisienne, collaboratrice de la Croix-Rouge au Yémen risque d'être exécutée par ses ravisseurs. Depuis décembre 2015, elle a été maintenue en otage par un groupuscule opérant à Sanâa. Les informations qui nous parviennent sur les conditions de sa détention, son état de santé ou l'identité des ravisseurs et l'endroit où elle est retenue sont rares. Sa dernière apparition en date atteste que la jeune femme se trouve en grand danger. Retour sur l'affaire Nourane.

Une vidéo de l'otage a été publiée sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Nourane y apparaît, très affaiblie, visage émacié, pratiquement méconnaissable. L'image en elle-même est choquante car elle rappelle celles des mises en scènes des Daechiens avant l'exécution de leurs otages : Nourane est à genoux, tenant un papier entre ses mains, alors qu'un individu cagoulé et armé se tient derrière elle. Sur l'endroit, on ne peut en tirer aucun indice, sauf qu'il s'agit d'un lieu désertique.
Dans cette vidéo, la franco-tunisienne appelle à l'aide et affirme que ses ravisseurs demandent une rançon de la France et des organisations internationales, et menacent de la tuer dans 72 heures, s'ils ne reçoivent pas la somme demandée.

Le Comité de la Croix-Rouge n'a pas tardé à confirmer que c'est bien sa collaboratrice Nourane Houas qui apparaît dans la vidéo, déclarant : « Nous implorons ses ravisseurs de la libérer saine et sauve. Nous restons en contact régulier avec la famille de Nourane ainsi que les autorités concernées au Yémen et dans d'autres pays ».
Détail important à relever, dans le communiqué : Le CICR souligne le fait qu'il ne souhaite pas spéculer sur l'identité des ravisseurs ni commenter davantage la vidéo. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que Nourane puisse rentrer chez elle, et il ne serait pas judicieux de discuter les détails publiquement ».

Il faut dire que jusqu'à ce jour et après neuf mois de son enlèvement, l'identité des ravisseurs n'a pas été dévoilée. Des zones d'ombres persistent et aucun groupe connu n'a revendiqué le kidnapping. Le CICR ne tient pas à communiquer à ce sujet, vraisemblablement pour protéger l'otage et ne pas interférer dans les démarches en cours.
Au tout début de l'affaire, le CICR, déclarait, que l'organisation humanitaire internationale ne connaissait ni l'identité des ravisseurs ni les raisons de cet enlèvement survenu alors que le Yémen est ravagé par un conflit meurtrier depuis mars 2015.
Déjà à l'époque, le directeur de l'Information au ministère des Affaires étrangères, Naoufel Laâbidi, avait indiqué qu'aucune partie n'a revendiqué l'enlèvement de Nourane Houas. Le responsable affirmait que des contacts intensifs avec la mission tunisienne permanente auprès de l'Organisation des Nations Unies et avec le CICR ont été entamés, par le ministère des Affaires étrangères, le lendemain du kidnapping, afin de suivre de près les développements liés à cette affaire, déterminer les circonstances et le mobile de cet acte et connaître les revendications des auteurs de l'enlèvement.
Le MAE tunisien était entré en contact avec les organismes précités, en l'absence d'une représentation diplomatique tunisienne au Yémen, puisque l'ambassade tunisienne à Sanâa a été évacuée depuis le déclenchement de la guerre civile au Yémen.

Côté tunisien donc, et à part des communiqué laconiques et fort diplomatiques affirmant que « les autorités se penchent sur le dossier et font tout leur possible pour permettre la libération de la citoyenne tunisienne », c'est le néant, sans oublier le black-out au niveau de l'information et de la communication, au point que l'opinion publique a pratiquement oublié le cas tragique de cette jeune femme.

C'est la deuxième fois que Nourane Houas apparait dans une vidéo. Une première vidéo avait été publiée le 6 mai 2016. Il s'agissait d'un enregistrement de 39 secondes qui, selon l'otage, a été réalisé le 13 avril 2016. C'était la première preuve de vie de la franco-tunisienne.
Nourane y apparaissait à bout de force, tenant comme dans la récente vidéo, un papier duquel elle lit un texte exhortant le président français, François Hollande, le président Yéménite Abd Rabbuh Mansur Hadi, les pays de la coalition arabe menés par l'Arabie Saoudite et les responsables du CICR à Sanâa et à Genève à intervenir « le plus rapidement possible » pour la sauver d'une mort proche en répondant aux exigences de ses ravisseurs.

Certains observateurs diront que l'enlèvement de la jeune femme n'est pas lié aux mouvements djihadistes, pourtant très actifs dans la région. Aucune revendication n'a suivi son kidnapping, il ne faudrait pas l'oublier. Du coup, il s'agirait vraisemblablement d'un groupuscule armé sévissant dans les environs de la capitale du Yémen qui essaye d'en tirer profit, toujours dans une dynamique locale. Les négociations que mène le CICR ne doivent pas être faciles, surtout en raison du contexte yéménite explosif.
Il ne faudra pas non plus omettre que les prises d'otages sont assez fréquentes au Yémen et que généralement les ravisseurs empochaient une rançon qui permettait la libération des otages. L'enlèvement de Nourane Houas et les négociations en vue de sa libération, sont d'autant plus difficiles qu'ils se déroulent sur fond d'une guerre sans merci et dans un pays plongé dans le chaos le plus total.

Nourane Houas, affaiblie, exténuée, à bout de force, se trouve en réel danger et son sort reste toujours incertain. Le manque de communication sur le déroulement de cette affaire ne rendant pas les choses plus claire. Il ne faudra pas oublier que la Tunisie compte deux autres otages à l'étranger, les journalistes, Sofiène Chourabi et Nadhir Guetari, avec lesquels le contact a été totalement rompu. C'est l'un des défis qui attendent la diplomatie tunisienne : le retour de ces Tunisiens retenus à l'étranger…


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