Andreas Reinicke, l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne était l'invité de la matinale de Wassim Ben Larbi ce mardi 22 novembre 2016 pour s'exprimer sur la conférence internationale pour l'investissement, Tunisia 2020, et donner une idée de la nature des délégations allemandes qui seront présentes à cette conférence. L'ambassadeur a, tout d'abord, déclaré que la conférence est perçue comme très importante par les investisseurs allemands et a précisé que : « Nous sommes contents que l'Etat tunisien ait mis le focus sur l'investissement privé et la création d'emploi. Nous sommes persuadés que l'Etat est un mauvais gestionnaire, en tout cas, chez nous en Allemagne. Il faut pouvoir couvrir les déficits et, en Tunisie comme en Allemagne, ce sont les investisseurs privés qui doivent jouer ce rôle ».
A propos des délégations allemandes qui seront présentes à la conférence Tunisia 2020 du 29 et 30 novembre 2016, l'ambassadeur a précisé qu'il y aura deux types de délégations. L'une politique sera présidée par l'ancien président de la République fédérale d'Allemagne, Christian Wulff, un envoyé spécial de la Chancellerie rattaché à l'Afrique ainsi que l'ambassadeur du ministère des Affaires étrangères allemand, à ce sujet Andreas Reinicke a déclaré : « Ce sont 3 imminentes personnalités de la République allemande dont la présence est très importante ». La seconde délégation sera, quant à elle, économique et comprendra 40 PME allemandes.
A la question de Wassim Ben Larbi : « Les grandes entreprises allemandes ne viendront-elles pas à Tunisia 2020 ? », l'ambassadeur a répondu qu'il ne fallait pas sous-estimer le pouvoir économique des PME et que les grandes entreprises font plutôt des affaires à l'extérieur de la conférence. A propos des secteurs d'investissement qui seront représentés durant la conférence, M. Reinicke a indiqué : « Il y aura le secteur de l'énergie renouvelable, le secteur pharmaceutique, la formation professionnelle, le domaine portuaire et le Digital ».
Il a ajouté que les Allemands sont très intéressés par le "be to be", c'est à dire les partenaires concrets. Il a illustré ses propos en indiquant que, par exemple, sur 500 personnes en cravate, l'investisseur allemand va se demander quelle sera la bonne personne à solliciter ajoutant que 50% du travail opéré durant les conférences est un travail psychologique.
L'ambassadeur a ajouté que Tunisia 2020 est un signe fort envoyé à la communauté économique internationale. La conférence ne résoudra pas tout les problèmes mais constitue « un indice que le gouvernement tunisien est sur le bon chemin ».