Un clash entre le président de la commission des Finances à l'ARP, Mongi Rahoui, et le député d'Ennahdha, Ali Lâarayedh, a eu lieu dans l'après-midi de ce vendredi 2 décembre 2016, alors que la commission examinait la proposition de reporter le vote sur l'article relatif à la fiscalité des avocats dans le projet de Loi de finances 2017. Le président de la commission a refusé le report du vote. Des députés ont alors décidé de se retirer des travaux de la commission des finances accusant Mongi Rahoui de refuser de lever la séance ou de passer à un autre article dans la mesure où le gouvernement lui-même affirme ne pas avoir tranché sur la question.
Ali Lâarayedh a traité Mongi Rahoui de dictateur, ce à quoi le président de la commission a estimé que c'est un comble d'être traité de tel par quelqu'un « qui a le sang de Chokri Belaïd sur les mains, qui a été derrière l'affaire de la chevrotine et a libéré Abou Iyadh ». Il a ajouté que le vote de l'article concernant l'imposition des avocats ne cesse d'être ajourné parce que « Noureddine Bhiri a déjà rassuré les avocats leur promettant que l'article ne passera pas ».
L'ancien chef du gouvernement sous la Troïka n'a pas commenté ces accusations, estimant que la justice a tranché sur ces questions et a affirmé que Mongi Rahoui sème la tension au sein de la commission et insiste pour que soit voté cet article « pour des considérations qui lui sont propres et qui font partie de sa stratégie pour semer la tension aussi dans le pays ».
