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Front Républicain: fantasme ou nécessité?
Publié dans Business News le 26 - 12 - 2016


Par Ahlem Hachicha Chaker*
Des partis et des personnalités indépendantes se mettent ensemble pour établir un Front Républicain. Quelle en est la composition et quels en sont les objectifs?

Le Front Républicain est défini par l'un de ses principaux acteurs, Mohsen Marzouk comme étant " front républicain, démocrate et réunissant tous les partis, courants et personnalités politiques". Mohamed Kilani ajoute "qu'il permettra de rétablir l'équilibre sur la scène politique tunisienne et d'assurer une alternance au pouvoir".
A ce jour, six partis se joignent à ce front, à savoir l'Union Patriotique Libre, les dissidents de Nidaa Tounes, Machrou3 Tounes, le Parti Socialiste, le Parti du Travail Patriotique et Démocratique et le Parti Ethawabet. Des noms de personnalités politiques nationales indépendantes circulent également mais sans liste précise.

Le point commun? Il semble que cela soit un centre qui se regroupe. On est loin ici des partis qui déclarent un ancrage politique farouche de gauche ou de droite. On retrouve surtout des éléments modérés et porteur d'une identité tunisienne nationale, sans allégeance à des courants politiques internationaux.

Un autre point commun entre ces partis est qu'ils ont été fondés après le 14 janvier 2011, même si certains sont issus de mouvances politiques historiques ou créés par des leaders politiques historiques de l'opposition tunisienne, tels que Mohamed Kilani ou Abderazak Hammami. Ces partis représentent un certain renouveau de la scène politique en Tunisie, une scène que se fait et se défait, se décompose et se recompose sans cesse depuis 2011. Cette instabilité apparente, qui voit également le transfert de quelques visages entre les enseignes, est plutôt la preuve de l'immaturité politique en Tunisie suite à des décennies de dictature et domination du paysage par le parti unique.

Ce front est-il donc une étape sur le chemin de la maturation politique? Est-il également une réaction à ce qui semble être une domination du paysage partisan qui se réorganise à droite? En fait, depuis 2011, des projets similaires ont été lancés à plusieurs reprises, avec plus ou moins de succès: Qotb, l'Union pour la Tunisie, le Front Populaire. Il serait judicieux d'en comprendre les raisons. Elles sont multiples mais, en substance, il y a un besoin et une demande pour une telle initiative. L'opportunité politique est avérée, et en particulier dans les circonstances actuelles, c'est-à-dire, l'alliance, ou cohabitation, de Nidaa Tounes avec Ennahdha après les élections de 2014, perçue comme une trahison par l'électorat progressiste, la restructuration indispensable des équilibres parlementaires, l'effritement politique de plus de 200 partis, mais également l'approche des échéances électorales.

Quelques faits particuliers sont à retenir. Trois partis des membres de ce front, l'UPL, Nidaa Tounes et Machrou3 Tounes, représentés à l'Assemblée des Représentants du Peuple, sont signataires de l'Accord de Carthage et ont voté en faveur du Gouvernement d'Union Nationale. Nidaa Tounes est représenté au sein de ce front par un groupe de dissidents qui se déclarent les représentants légitimes du parti.

Cela pose la question des implications de cette situation sur le Gouvernement d'Union Nationale et de la relation de ce front à la majorité gouvernementale. Ce front est-il une remise en question de l'Accord de Carthage et fragilise-t-il le gouvernement? Peut-il, au contraire, être une opportunité pour Youssef Chahed, en attaquant de front pour lui l'allié encombrant Ennahdha et en obligeant Nidaa Tounes à se réorganiser?

Et l'électeur dans tout ça? Sait-on ce qu'il en pense? Qui croit encore au succès d'une telle initiative politique? L'électeur progressiste semble toujours intéressé par un regroupement des forces démocrates. Il a souvent suivi ces mouvements, même si le succès électoral n'a pas toujours été au rendez-vous de manière claire, sauf dans le cas de Nidaa Tounes qui a été effectivement un rassemblement de forces politiques et civiles diverses autour d'un objectif électoral. Le mouvement du Rahil au Bardo en 2013 était l'un des succès de cette union progressiste. La seule success-story électorale durable, pour l'instant, reste le Front Populaire qui a réussi à rassembler et unifier l'extrême gauche tunisienne.

Va-t-on voir, avec le Front Républicain qui déclare être ouvert à d'autres courants et personnalités, une unité du centre politique tunisien émerger?


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