Il n'a rien à dire et il tient à le faire savoir. C'est vers minuit que Moncef Marzouki a décidé de publier un texte, pas très long, dans lequel il recense quelques uns des mensonges et diffamations propagés durant son mandat. Une chose est sûre c'est que le texte en question (original ci-dessous) ne reflète en aucun cas celui d'une personne sensée ayant rédigé des dizaines d'ouvrages et occupé le plus haut rang de l'Etat. Un texte qui reflète l'image d'une personne aigrie qui n'arrive pas à oublier tout le mal qu'on a dit d'elle et qui n'admet pas que les hauts responsables de toutes les démocraties subissent ce type d'impairs de la part des réseaux sociaux et dans les médias people (voire les médias tout court). Un texte qui contredit un autre texte du même Moncef Marzouki publié il y a à peine quelques jours (cliquer ici) et dans lequel il affirme haut et fort qu'il faut réaliser l'unité nationale véritable. Dans le texte du 6 janvier 2017 à minuit, Moncef Marzouki lance un concours doté de deux prix : un balai d'or et une serpillère d'or. Pour justifier ce concours, il commence par rappeler qu'aucun président arabe n'a subi une campagne de dénigrement continue autant que lui et l'ancien président égyptien Mohamed Morsi. Il se rappelle ces mensonges et ces rumeurs (propagés d'après lui par une antichambre obscure) et sourit devant l'inspiration des diaboliques à les créer et la crédulité des idiots à les croire. Il recense quelques uns de ces mensonges comme l'affaire de Baghdadi Mahmoudi, les grâces accordées aux criminels pour aller tuer les innocents, sa nationalité française, sa mère marocaine, sa possession de 36 M$ au Panama, son admission dans des hôpitaux psychiatriques en Tunisie et en France, son amour pour les pois-chiches et son alcoolisme, son athéisme, son divorce puis son mariage avec Sihem Badi… Moncef Marzouki profite de ce texte de minuit pour glisser quelques vérités bien établies en les présentant comme des mensonges. Exemples : sa soumission au Qatar, sa soumission à Ennahdha, son élection avec 7000 voix (il explique qu'il a été élu avec 153 voix sur 217 grâce au régime semi-parlementaire adopté à l'époque), l'utilisation des ressources de l'Etat pour sa campagne présidentielle…
A la fin de son texte, Moncef Marzouki montre son intérêt pour cette antichambre qui propage des rumeurs à son encontre et s'inquiète de l'épuisement de ses ressources ou de sa réutilisation des anciennes rumeurs. Il conclut que cette antichambre a besoin de nouveaux mensonges et de rumeurs fraiches et propose donc le lancement d'un nouveau concours pour en créer. Ce concours est doté d'un Premier prix de la plus belle rumeur avec, à la clé, une serpillère d'or et d'un second prix du plus beau mensonge doté d'un balai d'or.