Le secrétaire général du Mouvement du projet pour la Tunisie, Mohsen Marzouk, a indiqué, ce mercredi 18 janvier 2017, dans son intervention sur Mosaïque Fm, que son parti attend toujours les excuses d'Ennahdha relatives aux propos d'Ali Lâarayedh sur son parti et sa personne. Mohsen Marzouk a affirmé que les accusations et la « tirade » qu'a faite Ali Lâarayedh à la télévision, le qualifiant d'« exclusionniste » sont inacceptables et rappellent « le discours qu'il a eu sur Chokri Belaïd… ». « J'ai parlé de sang noir en référence au drapeau que portent les terroristes qui tuent nos soldats, oui j'ai dit que ceux là, contrairement au sang tunisien représenté dans un drapeau rouge, ont un avenir noir, un présent noir et un sang noir. Ce monsieur a estimé qu'on parlait de lui et a mené depuis toute une campagne contre notre parti » a affirmé M. Marzouk, ajoutant que le MPT a exigé des excuses et que celles-ci tardent à venir, rendant tout contact avec Ennahdha exclu.
Mohsen Marzouk a expliqué, que la raison du boycott de la réunion de Youssef Chahed avec les partis qui soutiennent le gouvernement, est le fait que le Mouvement du projet pour la Tunisie ne peut s'asseoir à la même table avec des parties qui mènent contre lui une campagne de dénigrement et tiennent à l'encontre de son secrétaire général des propos « incitatifs ». « Cela serait une grande hypocrisie » a souligné Mohsen Marzouk, précisant que son parti est interpellé par les propos tenus par des responsables d'Ennahdha sur la question du retour des terroristes notamment.
« Nous ne comprenons plus ! Une fois on nous parle d'islam en colère, puis on nous parle de viande avariée, de nos rapports avec l'Allemagne, tout ceci va dans tous les sens et nous demandons des explications, voilà ce que dit le Mouvement du projet pour la Tunisie. Nous continuons jusqu'à présent de soutenir le gouvernement, mais nous ne pouvons plus assister à ces rencontres d'hypocrisie, quand nous voudrons voir le chef du gouvernement ou que lui voudra nous voir nous pourrons toujours faire cela sans forcément passer par ce type de réunions ». a-t-il conclu.