Khaled Fakhfakh, invité de la matinale de Wassim Ben Larbi sur Express FM, ce matin du lundi 23 janvier 2017, est revenu sur la situation actuelle du secteur de l'hôtellerie. « 2017 sera une année difficile et la reprise sera pour 2018 », annonce-t-il ajoutant que « 20% des hôtels tunisiens vont bientôt disparaitre ». Le nouveau président de la Fédération tunisienne de l'hôtellerie (FTH) a évoqué le programme de développement du secteur, affirmant : « Il faut que les autorités présentent une vision claire de ce qu'elles veulent vraiment. Est-ce que ce secteur doit être sauvé ou mis de côté ? ». « Vous devez sauver le soldat tourisme », a-t-il dit s'adressant aux autorités tunisiennes qu'il appelle à « prendre leurs responsabilités et ce, en mettant la main dans la main pour trouver des solutions révolutionnaires ».
Khaled Fakhfakh ajoute : « L'urgence aujourd'hui c'est que les hôteliers trouvent un mode de fonctionnement intéressant pour mettre à niveau les hôtels pour la saison touristique à venir et gérer leur dette ». Et d'expliquer que les banquiers devront jouer leur rôle en trouvant des solutions win-win [ndlr : gagnant-gagnant]. Selon lui, deux urgences se posent aujourd'hui au bureau actuel de la FTH, en plus du financement. Il s'agit de « mettre en place une nouvelle gouvernance dans la fédération mais aussi proposer au ministère du tourisme, et aux autres ministères, des solutions de sortie de crise et d'amélioration de notre image ». « Notre image n'est pas bonne aujourd'hui pour des raisons incompréhensibles, mais surtout, fausses » explique-t-il, évoquant notamment « la mauvaise image véhiculée qui veut faire croire que les hôtels sont de mauvais payeurs ».
Concernant la qualité de service des établissements hôteliers tunisiens, M. Fakhfakh a annoncé la création d'une commission « charte qualité », qui est « un engagement pour que l'hôtelier investisse en formation afin de garantir un accueil et un service qui s'adaptent à sa nouvelle clientèle, notamment locale et algérienne ». Il ajoute aussi que « pour avoir de la qualité, il faut changer notre convention collective […] pour s'adapter à la conjoncture actuelle ». « Nous allons être une force de proposition pour changer le produit et l'adapter » dit-il évoquant notamment un éventuel changement de la formule « all inclusive ».
Fraichement élu à la tête de la FTH, Khaled Fakhfakh a déclaré que la passation s'est faite « en douceur » et que c'est le travail d'équipe qui prévaut. Il annonce une nouveauté qui va bientôt être introduite, il s'agit de la « démocratie participative » et ce en recourant aux nouvelles technologies pour communiquer. Il explique, dans ce sens, que chaque hôtel adhérant à la FTH sera au courant « de tous nos faits et gestes à travers les réseaux sociaux ».