Le Parti destourien libre (PDL) a organisé ce samedi 11 mars 2017 un sit-in d'une heure devant le siège de l'Instance Vérité et Dignité (IVD). Il y avait une centaine de manifestants côté PDL contre une vingtaine de personnes venues soutenir l'IVD. Des pancartes avec des inscriptions " Non à la réconciliation et aux négociations avec les terroristes"; "Le temps va et vient mais la Constitution demeure" ou encore "Ou est la réconciliation nationale" ont été brandies.
Dans son discours, la présidente du PDL, Abir Moussi, a déclaré : "L'IVD n'a pas le droit de diviser le peuple tunisien. Nous allons imposer la loi sur la justice transitionnelle et tous les articles qui octroient des prérogatives à l'instance, pour soi-disant défendre les intérêts de l'Etat, doivent être abrogés! Cette instance doit cesser d'avoir une mainmise. Elle doit dévoiler toutes les vérités sans omissions! " .
Mme Moussi a poursuivi en interrogeant : "Qui a jeté de l'acide chlorhydrique sur le peuple ?". Et d'ajouter : "Nous annonçons le commencement de la révolution constitutionnelle ! Nous ne nous tairons plus, car nous sommes un peuple de premier rang et non de deuxième rang ! N'acceptez plus d'être manipulés!".
Abir Moussi a aussi dénoncé les dépassements commis par l'IVD et "la vengeance qui est son seul leitmotiv". Elle a également appelé à abroger l'article 96 du code pénal entièrement car il est une épée de Damoclès brandie sur la tête des fonctionnaires tunisiens, selon ses dires.