Le secrétaire général du parti Machrou Tounes, Mohsen Marzouk, était l'invité du Talk Show de Sami Fehri « HkayetTounsia » hier, lundi 20 mars 2017, sur le thème « Des célébrités qui ont gouté à la privation ». En présence d'autres personnalités notoires, il a témoigné de son parcours professionnel et des sacrifices consentis pour arriver là où il est. Il a déclaré : « Mes idées politiques sont nées à l'âge de 13 ans, lors d'une manifestation de l'UGTT en 1978. J'ai alors formé un groupe de réflexion avec les garçons de mon quartier que j'ai conduit au lycée jusqu'en 1981 ». Suite à cela, Mohsen Marzouk a été mis à la porte de son lycée et c'est sa mère qui a tout tenté pour que son fils regagne les bancs de son établissement. A ce sujet, M. Marzouk a précisé : « J'ai vécu cela comme une grande humiliation et je ne l'oublie pas jusqu'à aujourd'hui ».
« J'étais le meilleur de ma classe en philosophie, j'ai d'ailleurs passé un concours national que j'ai remporté. Ce fut ma première fierté ! », a raconté le SG de Machrou Tounes, affirmant par ailleurs que « ma force c'est mes rêves ! ». Il a également repris la célèbre phrase de Georges Clémenceau « Quand on n'est pas révolutionnaire à 20 ans, on est ce que vous savez à 40 ans ! » en déclarant que c'est son véritable moteur. Le 3 mars 1987, Mohsen Marzouk raconte avoir été emprisonné avec le défunt, Chokri Belaïd. « On a reçu une bonne raclée puis on nous a emmenés dans une caserne militaire ». L'apogée de Mohsen Marzouk a débuté lorsqu'il a commencé à travailler dans une fondation présidée par Nelson Mandela. Après cela, il a intégré une ONG mondiale financée par les Etats-Unis :« Freedom House ». « J'étais le seul tunisien à y travailler en tant que directeur régional ».
« Malgré mes avancements professionnels, ma mère n'a jamais voulu quitter le quartier populaire où j'ai grandi » a t-il affirmé. Puis dès que Mohsen Marzouk a perçu son premier salaire conséquent, ses envies ont tourné autour des restaurants de luxe et des voyages à l'étranger. En 2007/2008, c'est dans une société internationale qatarie présidée par Cheikha Mozah que Mohsen Marzouk a travaillé en tant que secrétaire général. « J'étais fier de travailler avec elle car c'est une femme exceptionnelle qui manie trois langues à la perfection ! Elle lisait tous les dossiers et avait une grande vision stratégique. C'est réellement une femme très compétente ! C'est elle qui a libéré les femmes de son pays » a-t-il affirmé. Dans la période plus récente, en avril/mai 2011, Mohsen Marzouk a rencontré Béji Caïd Essebsi, alors chef du gouvernement. Il est devenu son ministre conseiller « sans être présent dans l'organigramme ». Sami Fehri a, par ailleurs, précisé qu'il a demandé à Mohsen Marzouk d'être chroniqueur dans l'une de ses émissions mais que celui-ci a refusé.
« J'ai regretté d'avoir arrêté ma thèse de doctorat, j'ai regretté les erreurs lors de la fondation de Nidaa Tounes et d'avoir perdu les relations internationales acquises. Mon amertume est aussi relative à Hafedh Caïd Essesbi qui pense qu'il est l'héritier de son père, on aurait pu faire beaucoup mieux pour Nidaa ! ».