L'hôpital Ibn Jazzar de Kairouan a été saccagé et le personnel médical séquestré, a la suite du décès ce samedi 25 mars 2017, de deux enfants. Le secrétaire général adjoint du syndicat de la santé à Kairouan, Belgacem Khalfaoui, a fait porter la responsabilité de l'état de chaos qui règne aujourd'hui à l'hôpital, au gouverneur de la région pour avoir promis à maintes reprises, sans concrétiser ses promesses, la mise en place d'un point de contrôle sécuritaire à l'hôpital.
Les deux enfants décédés étaient, selon un médecin de l'hôpital, dans un état très grave et tout a été tenté pour les sauver « de l'inéluctable ». « Nous ne pouvons parler de faute médicale, nous avons fait tout ce qui était en notre pourvoir pour les sauver, nous nous sommes même procuré un médicament miracle d'une manière pas très orthodoxe pour tenter de sauver les petits mais leur pronostic vital était déjà bien engagé » a-t-elle ajouté dans une déclaration accordée à Mosaïque Fm.
Les parents des enfants décédés auraient cassé les façades en vitre de l'hôpital et accusé le personnel médical de négligence. Une affaire qui intervient au moment même où les médecins engagent une campagne pour défendre Slim Hamrouni, lui aussi, accusé et inculpé pour erreur médicale. Une grève a été décrétée les 22 et 23 mars courant et une grève générale a été annoncée dans tous les établissements publics de santé le 5 avril 2017.