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Mehdi Jomâa, un come-back et une alternative
Publié dans Business News le 29 - 03 - 2017

On l'attendait depuis un bout de temps. On a suivi la genèse, la gestation puis la concrétisation du projet. Aujourd'hui, c'est fait : Mehdi Jomâa est de retour sur la scène politique avec le lancement officiel de son propre parti Al Badil Ettounsi.

Plus de trois ans après son passage à la tête du gouvernement de technocrates, Mehdi Jomâa a annoncé mercredi 29 mars 2017, la création de ce nouveau parti.
A ses côtés, une équipe qui a travaillé d'arrache-pied pour dessiner les contours de ce nouveau venu. A ses côtés aussi plusieurs ministres de son ancienne équipe. On nommera entre autres, Taoufik Jelassi (Enseignement supérieur et Recherche scientifique), Nidhal Ouerfelli (ministre et porte-parole du gouvernement) ou encore Neila Chaâbane (secrétaire d'Etat aux Affaires de la Femme).


Loin des feux de la rampe et des apparitions médiatiques fracassantes, tant affectionnées par les politiques tunisiens, depuis son départ du gouvernement un certain 6 février 2015, Mehdi Jomâa n'a pas chômé.
C'est avec émotion qu'il s'est présenté ce mercredi, devant une salle archicomble, pour parler de son projet, Al Badil Ettounsi, de ses principes, de ses visions et de ses objectifs. Le trac n'était pas loin non plus, mais l'ancien chef du gouvernement a vite fait de retrouver ses réflexes, s'exprimant devant un parterre d'invités de haute facture. Dans les rangs des présents, l'ex ministre du Commerce et de l'Artisanat, Najla Harrouch, l'ex ministre chargé de la Sécurité nationale, Ridha Sfar, l'ancien ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, qui ne s'est pas prononcé sur un possible ralliement, mais également d'anciennes figures d'Ettakattol, l'ancien ministre de l'Education, Fathi Jarray, et l'ancien secrétaire d'Etat, Hédi Ben Abbes. Ce dernier ayant annoncé aux médias qu'il a rejoint le nouveau parti.


Pour Mehdi Jomâa, les Tunisiens sont passés, en deux ans, de l'espoir au désespoir. Les Tunisiens qui aspirent à des jours meilleurs, ont exprimé leur lassitude d'une classe politique en butte à des tiraillements sans fin. « On doit leur redonner confiance. Notre responsabilité est de mettre en place une pratique de la politique qui constituera une rupture avec ce qui existe actuellement. La politique n'est pas l'art de la ruse : c'est avant tout une responsabilité, une vision, une volonté, une analyse, une gouvernance, c'est diriger. Ce sont les principes auxquels nous tiendrons ».
Le président d'Al Badil est conscient que les gens n'en peuvent plus, qu'ils se détournent et se désintéressent du fait politique puisque le rêve d'une démocratie saine s'est transformé pour eux en conflits incessants et d'un niveau très bas.
« C'est ce qui nous a amené durant ces deux dernières années à garder le silence : Faire primer l'action sur la parole parce que ceux qui parlent en l'air ne tiennent pas leurs promesses et ont le moins de solutions à proposer », a-t-il martelé.


Mehdi Jomaâ a appelé les jeunes et les femmes à rallier le parti en masse. Il relève qu'Al Badil Ettounsi s'adresse « à la Tunisie qui travaille, qui ne fait pas de bruit et qui est silencieuse. C'est à cette Tunisie de reprendre le flambeau ».
Lucide, l'ancien chef du gouvernement est conscient que le chemin sera difficile : « On voit comment se fait la politique aujourd'hui, mais nous ne flancherons pas. Il faudra travailler, plier le genou et y aller. Il faut avoir confiance en nous et en notre avenir. Il faudra redonner la confiance et le sourire aux Tunisiens », s'était-il exclamé.

« Patrie, vision, réalisation », tel est le slogan d'Al Badil. Un parti qui intègre le processus réformateur au cœur de son projet politique ; un parti qui n'a pas d'affiliation ou d'attache aux idéologies « classiques » et se veut avant tout réaliste, se basant sur des considérations et des facteurs concrets ; un parti centriste qui défend les différences entre les individus et fait primer le principe d'égalité.
Al Badil Ettounsi ne se voit pas comme une énième et quelconque formation politique qui rejoint la pléthore de partis que compte la Tunisie (on en dénombre 207 à ce jour). C'est un parti qui se présente avec une vision viable et solide, issue d'un travail minutieux qui a débuté avec le Think-Tank Tunisie Alternatives. Un travail de longue haleine où Jomâa et ses compagnons de route ont observé, analysé, consulté et sillonné le pays, pour enfin présenter un projet aux fondations solides. « Nous avions pris notre temps parce que nous voulions un parti aux bases solides, qui a une vision sur le long terme et n'ayant pas pour seule finalité de gagner une élection et péricliter tout juste après ! », a soulevé l'ancien chef du gouvernement, en une allusion à peine voilée au parti présidentiel Nidaa Tounes qui enchaine crise sur crise.

En dépit d'une absence de plus de deux ans, le président d'Al Badil a continué de bénéficier d'une belle cote de popularité. Son profil hors des sentiers battus, son bilan positif après un passage éclair à la tête du gouvernement, couronné par des élections libres, font de lui une personnalité bien en vue de la scène politique. Ces méthodes et sa verve, mais aussi son esprit d'équipe et son leadership fédérateur, ne lui valent pourtant pas que des compliments.
Figure présidentiable par excellence, il représente en effet une menace réelle aux innombrables hommes politiques qui veulent se lancer dans la course de 2019. Une menace, car il représente une alternative à une classe politique discréditée, le parti vainqueur des dernières élections Nidaa Tounes est le premier à être frappé par ce discrédit. On lui avait opposé un « N'est pas président qui veut », il ne lui reste qu'à démontrer le contraire, parce que comme il l'a souligné, Al Badil Ettounsi sera de toutes les prochaines échéances électorales.


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