La juge chargée de mission au ministère de la Femme, Samia Daoula, a déclaré ce jeudi 4 mai 2017, sur Shems FM, que près de 9.000 cas de maltraitance d'enfants ont été enregistrés cette année, parmi lesquels 400 cas de maltraitance sexuelle. « Le système actuel protège les enfants menacés directement et ceux qui ont des problèmes avec la justice. En revanche, rien n'est prévu pour ce qui est des enfants qui ont déjà été victimes. Il n y a aucun mécanisme prévu pour eux. Ceci est une faille !» a-t-elle déploré. Elle ajoute qu'en réponse à cette situation, « les ministères de la Justice et de la Femme travaillent actuellement en synergie et avec toutes les parties concernées pour amender le code de la protection de l'enfance. Ceci permettra de créer un mécanisme qui opère à l'échelle nationale pour garantir le droit des enfants victimes ». Mme Daoula révèle en outre qu'il est extrêmement important de ne pas confronter l'enfant avec son bourreau. « Ceci pourrait lui causer de graves séquelles psychologiques », explique-t-elle.
De son côté, la ministre de la Femme, Naziha Laâbidi a déclaré à la même source, suite à la discussion qui a lieu actuellement à l'ARP et qui traite du droit des femmes et des enfants, que la Tunisie est l'un des premiers pays en dehors de l'Europe, qui s'apprête à signer l'Accord de Lanzarote, sur la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels.