L'homme d'affaires et lobbyiste, actuellement proche de Nidaa Tounes, Chafik Jarraya, a publié hier dimanche 14 mai dans la soirée, un long post sur sa page Facebook dans lequel il s'attaque violemment à Issam Chebbi, secrétaire général du parti Al Joumhouri. Dans ce post, sponsorisé, Chafik Jarraya reproche à Issam Chebbi de mener une forte campagne de dénigrement contre lui. D'après lui, Issam Chebbi serait en train de « sensibiliser des personnalités nationales à la nécessité de le mettre en prison » et ce à divers reprises et à chaque fois que l'occasion se présente. La campagne que mènerait Issam Chebbi toucherait également le « grand ami » de Chafik Jarraya, à savoir le député Sofiène Toubel.
En réponse, l'homme d'affaires et lobbyiste invite Issam Chebbi à faire preuve de reconnaissance après tout son soutien logistique et financier en 2011. Et de lui rappeler comment il lui a organisé, à l'époque, un grand meeting à Sfax alors que le pays était en état d'urgence et souffrait de problèmes sécuritaires et ce après insistance d'Ahmed Néjib Chebbi et de Mongi Ellouze. « Il y avait 9.500 personnes dans les gradins dont une trentaine de personnes seulement appartenant à ton parti et venant de la Capitale, tout le reste était composé de mes voisins et mes salariés ». Chafik Jarraya rappelle également que la majorité des personnes qui ont financé, à coups de millions de dinars, les campagnes 2011 de son parti figurent parmi les figures de l'ancien régime et ceux qui sont impliqués, réellement, dans des affaires de corruption (il cite les noms de deux grandes familles sfaxiennes) qui ont fini par le laisser tomber.
« Si tu habites une maison de verre, à ton voisin ne lance jamais de pierres », a tancé Chafik Jarraya en rappelant à Issam Chebbi ses propres contradictions. « Il mange avec le loup et pleure avec le berger, il participe à la campagne ‘'je ne pardonne pas'' et les manifestations contre la Loi de la réconciliation, alors qu'il était, avec son parti, les premiers à se réconcilier avec la corruption et à défendre la réconciliation économique et ceux qui ont financé la campagne 2011. Je vais dévoiler toutes tes contradictions et cet article n'est qu'une entrée en la matière. J'ai décidé de dénoncer les opportunistes et les grosses gueules !»