Le porte-parole du Front populaire, Hamma Hammami, est revenu, dans une déclaration à Mosaïque Fm ce vendredi matin 2 juin 2017, sur l'opération anti-corruption menée par le chef du gouvernement. «Le chef du gouvernement n'est pas intervenu après les arrestations : il n'a pas précisé son plan au peuple tunisien, c'est tout le problème ! Le problème n'est pas si nous sommes pour ou contre la lutte contre la corruption, mais comment combattre ce fléau sérieusement et en profondeur», a expliqué M. Hammami. Et d'ajouter : «Pour cela, cette lutte contre la corruption ne doit pas se restreindre à certaines personnes ou secteurs. Il faut qu'elle cible les foyers principaux de corruption».
Le porte-parole du Front populaire a soutenu que sur les 190 dossiers de corruption présentés dans le dernier rapport de Chawki Tabib, président de l'instance nationale de lutte contre la corruption, trois dossiers sont ceux de ministres de l'actuel gouvernement soupçonnés de corruption. Les soupçons concernent aussi des conseillers dans le gouvernement ainsi que des PDG, a-t-il martelé. «Si on veut lutter contre la corruption, il faut commencer par le haut de la pyramide, donc par le gouvernement», a-t-il estimé.