Le général à la retraite, Rachid Ammar, et l'ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, ont été accusés par l'ancien président de la République, Moncef Marzouki, d'avoir une part de responsabilité dans le cafouillage lors de l'attaque de l'ambassade américaine du 14 septembre 2012. Comme à son accoutumé, M. Marzouki a profité de son passage dans un média étranger, en l'occurrence la chaîne qatarie Al Jazeera, pour une série d'entretiens accordés à l'émission "Témoin de l'époque", pour revenir sur ces évènements et pour enfoncer les deux hommes.
Ainsi, l'ancien président affirme que le chef du gouvernement avait disparu et ne répondait plus aux appels, de même que les hauts cadres sécuritaires, alors que le général Ammar a réclamé, pour sa part, un ordre par écrit pour intervenir, avant de désobéir ouvertement à son ordre ! Selon lui, sans son intervention et l'intervention de la Garde présidentielle, qui a protégé l'ambassadeur américain, les choses auraient empiré comme en Libye, faisant référence au meurtre de l'ambassadeur américain. Il enfonce le clou en soulignant, aussi, que Hamadi Jebali voulait mettre la main sur la Garde présidentielle, mais qu'il avait refusé, tout en insistant sur le drame qui aurait eu lieu s'il avait accepté.
Moncef Marzouki affirme, aussi, que tout ceci était un stratagème pour que des forces armées américaines puissent intervenir en Tunisie : une proposition qui lui a été faite le lendemain par le ministre de la Défense de l'époque, et à laquelle, il s'est fermement opposé.
Pour rappeler les faits, le jour de l'attaque, Al Jazeera était à la première loge et avait retransmis les évènements en direct dès le début et continué la diffusion lorsque la situation avait dégénéré.