Issam Chebbi, secrétaire général d'Al Joumhouri, a réagi à la déclaration donnée par le chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, expliquant qu'il s'agit là de la preuve qu'il y a une crise au sein du gouvernement. Sur Shems FM ce mercredi 9 août 2017, M. Chebbi a expliqué que l'un des objectifs du discours de M. Ghannouchi est de mettre la pression sur Youssef Chahed. « Ces déclarations ont été préparées et pour moi elles ont été faites avec le consentement de Nidaa Tounes. C'est une tentative de mettre la pression sur la présidence du gouvernement pour qu'elle cède au remaniement ministériel » a déclaré Issam Chebbi qui a ajouté que le parti islamiste demande aujourd'hui « une redistribution des portefeuilles ministériels afin d'effectuer un changement profond ! Ceci pourrait toucher les bases de ce gouvernement d'union nationale et si M. Chahed ne consent pas à ces changements alors ils tenteront de l'isoler».
Le secrétaire général d'Al Joumhouri, a également relevé que le parti islamiste a peur de la guerre contre la corruption menée par le gouvernement, la preuve : « Des menaces ont été proférées non pas vers les corrompus mais envers le gouvernement » a dit M. Chebbi. Autre sujet abordé ce matin sur Shems FM, les élections municipales. Pour Al Joumhouri il faut voter le code des collectivités locales car « ce serait un retour en arrière que de travailler avec la loi de 1975 ». « Inacceptable » juge l'homme fort d'Al Joumhouri qui propose « une alternative aux deux principaux partis et à cette fausse alliance et polarisation ».
Face à la proposition de AbirMoussi de revenir au système présidentiel. M. Chebbi a dit : « ceci est une mentalité ! Mme Moussi a grandi dans un système de parti unique, géré par un homme à la main de fer ! Les systèmes parlementaires dans le monde sont un succès. Dans notre cas, le problème se situe dans l'incapacité de certains partis et ce que nous proposons nous, c'est un vrai dialogue sur la croissance et l'emploi dans les régions ». Commentant le voyage de certains parlementaire en Syrie, Issam Chebbi a déclaré : « Au parti Al Joumhouri, nous somme ébahis de voir que nos rapports diplomatiques avec la Syrie n'ont pas repris, surtout avec le danger grandissant du terrorisme. Si nous devons bloquer nos rapports diplomatiques avec les dictatures dans le monde nous serions isolés des trois quarts des pays arabes ».
