Le secrétaire général adjoint de l'UGTT, Samir Cheffi, a affirmé, ce lundi 28 août 2017, que la Tunisie traverse une crise qui risque à tout moment d'exploser. Il a ajouté que la situation économique et sociale appelle à procéder à l'évaluation des ministres et à penser à un remaniement profond. Samir Cheffi a indiqué, lors de son passage sur Mosaïque Fm, que l'UGTT estime que le gouvernement souffre d'un problème politique majeur, celui des différends profonds qui concernent les positions et notamment l'évaluation de ses ministres par les partis signataires de l'Accord de Carthage. « Certains partis qui composent le gouvernement ont récemment appelé à limoger un ministre sous prétexte qu'il est accusé de corruption. Cela et les réactions qui en ont découlé, prouvent qu'il existe une rivalité et des conflits d'intérêts au sein même du gouvernement et surtout une totale absence de cohésion et de solidarité » a précisé Samir Cheffi.
Le secrétaire général adjoint de l'UGTT a enfin souligné que le rôle du chef du gouvernement est très important afin qu'il puisse procéder au remaniement, en prenant en compte les opinions de tous les signataires de l'Accord de Carthage, précisant que la centrale syndicale a des réserves sur plusieurs noms de candidats cités.