Le blocage qui subsiste au sein de l'ARP concernant l'élection d'un président pour l'ISIE a été le sujet de l'intervention du chargé des affaires politiques au sein de Nidaa Tounes, Borhen Bsaïes, ce jeudi 28 septembre 2017, sur Shems FM. Il aussi été question du débat autour d'un nouveau système politique. « Ce blocage est la preuve qu'il n'y a pas encore de consensus, il y aura cependant un élu malgré tout ! » a-t-il dit.
Commentant les propos de Samia Abbou, Borhen Bsaïes a déclaré : « Ils doivent avant tout nettoyer à l'intérieur de leur maison. Que Noômane El Euch soit jugé pour l'affaire des doubles salaires, ensuite on parlera ! N'ouvrons pas cette discussion car on en sortira tous corrompus ». Concernant la proposition de changer de système politique, Mme Abbou, a exprimé son refus. « Nous sommes déjà dans un système présidentiel, Etant donné que les gouverneurs sont nommés par le chef de l'Etat et son fils » avait elle dit hier sur Shems FM. Face à ces propos, M. Bsaïes a dit, avec ironie : « Mme Abbou est ici dans son rôle. Elle veut être la chef de file de l'opposition. S'il ne pleut pas c'est la faute du gouvernement. Si quelqu'un tombe dans la rue ce sera aussi de la faute au gouvernement. Il est très facile de s'assoir sur une chaise et crier ! Elle ne fait pas un discours de fond ».
Le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes a dans son discours expliqué que le chef de l'Etat a seulement proposé un débat autour de la question. « Il a été directement élu par le peuple et il ne dispose pas du pouvoir qui lui revient. Le problème est aujourd'hui dans les instruments du pouvoir. Nous sommes arrivés au point qu'un ministre ne peut pas faire de réforme au sein de son ministère. Et puis personne ne connait ses limites ! », a-t-il déclaré.
M. Bsaïes a également répondu ironiquement aux propos de Mohsen Marzouk qui l'avait qualifié d'employé dans un parti qu'il était un « homme d'affaires du parti ». Il a poursuivi en disant que Mohsen Marzouk vivait une période de « turbulence politique » et qu'il « regrettait peut être d'avoir quitté Nidaa Tounes et qu'il a compris qu'il avait beaucoup perdu ». « Etre à la tête d'un petit parti qui a échoué à décoller politiquement le met dans une situation de tension », a-t-il expliqué.