Il y a les larmes de crocodile et les larmes des politiques comme Moncef Marzouki. En adepte invétéré de la récupération politique en tout genre et des discours populistes, le président du parti Al Irada, Moncef Marzouki, a esquissé quelques larmes lors du meeting « populaire » tenu aujourd'hui, dimanche 22 octobre 2017, à Kairouan. Rendant hommage aux victimes du naufrage de l'embarcation à Kerkennah, Marzouki n'a pas pu retenir ses larmes en citant les noms des 45 victimes, appelant les personnes présentes à réciter la Fatiha.
Dans son discours, l'ancien président de la République a appelé « le peuple des citoyens à continuer le combat » ajoutant qu'il « ne faut pas baisser les bras, même après 50 ou 60 ans. Il faut dire, qu'une fois au pouvoir, ils ont réinstallé les statues de Bourguiba, comme signe de victoire. Or eux, ils adorent les statues, nous, on adore dieu ! ».
Par ailleurs, le président d'Al Irada a juré qu'il érigera une statue sur laquelle seront inscrits tous les noms des martyrs, lorsqu'il sera de nouveau au pouvoir, assurant qu'il le sera. Il a, toutefois, réitéré sa même position par rapport à ceux qui sont actuellement au pouvoir, rappelant « leurs échecs et leur incompétence pour gérer le pays ».
45 corps ont été repêchés par les gardes-côtes depuis le naufrage de l'embarcation de Kerkennah le 8 octobre 2017, qui transportait des migrants clandestins. 38 personnes ont été sauvées.