Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, devrait ce mardi 26 décembre 2017 arriver à Tunis pour une visite officielle de 2 jours. Pour en parler, l'ancien ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, était au micro de Shems FM. Interpelé sur le manque de liberté accordé à la presse en Turquie, M. Abdessalem défend le pays disant : « La Turquie est une nation avec laquelle nous avons des rapports. Si ces rapports étaient conditionnés par la situation des droits de l'Homme dans ce pays, on n'aurait plus de rapports. On a beaucoup critiqué l'Egypte en revanche car dans son cas, il s'agit d'un putsch militaire, et puis nous ne pouvons pas nous immiscer dans les affaires internes d'un pays ! ». Il a ajouté qu'Ennahdha est pour le respect des standards des droits de l'Homme mais qu'il ne faut pas oublier que la Turquie a fait face à un coup d'Etat militaire.
La Turquie est le plus grand partenaire stratégique d'Ennahdha. A cette vérité énoncée par le journaliste Hamza Belloumi, Rafik Abdessalem a répondu comme suit : « On a aussi dit ça à propos du Qatar. Pour nous ceux qui nous appuient dans notre expérience démocratique naissante sont nos amis, c'est le cas du Qatar et de la Turquie. Nous avons des rapports win-win avec ces pays ». Lors de l'émission, l'ancien ministre a en outre révélé que de gros projets seront annoncés durant la visite de M. Erdogan, qui vient accompagné d'un importante délégation d'hommes d'affaires.