« Je ne sais quoi penser des réactions des détracteurs du rapport de la commission des libertés. Nombreux sont ceux qui ne savent même pas ce qu'il y a dedans et qui le critiquent avec virulence et vulgarité. Je ne sais pas ce qui est plus grave, l'ignorance ou la mauvaise foi » a indiqué la présidente de la commission des libertés, Bochra Belhadj Hmida, ce lundi 25 juin 2018. Invitée par Boubaker Akecha sur le plateau de Mosaïque FM, Bochra Belhadj Hmida est revenue sur le vote de la loi sur l'égalité de l'héritage estimant que « les députés ont été élus démocratiquement et le président de la République a été élu par une majorité, il a donc des prérogatives qui lui permettent de décider, surtout que cette loi peut être appliquée ou non, selon ce que désire celui qui lègue un héritage. Ce qu'on veut c'est partir de l'égalité et laisser le choix aux citoyens de léguer comme ils le souhaitent leur héritage. Tous ceux qui placardent aujourd'hui sur leur profil facebook des photos d'Erdogan, pourquoi ne suivraient ils pas l'exemple turc qui a instauré l'égalité depuis un siècle ? » a poursuivi Mme Belhadj Hmida.
La présidente de la commission des libertés s'est enfin étonnée du silence des partis qui se disent progressistes et qui n'ont émis, jusqu'à l'heure aucun avis officiel sur le sujet. « Ce qui me désole c'est notamment le silence de Moncef Marzouki, lui qui, de tout temps, a porté la cause des droits de l'Homme, où est-il aujourd'hui ? Je suis également déçue du silence de partis comme Afek, Nidaa, le Front populaire et d'autres et qui contrairement à Ennahdha n'ont pas daigné émettre un avis ne serait-ce que pour noter l'évènement » a-t-elle ajouté.
