La chaîne Nessma a rendu public, un communiqué ce mardi 17 juillet 2018, pour revenir sur la décision de la Haica stipulant l'arrêt de la procédure de régularisation de la chaîne « tout en reniant sa forme légale ». La chaîne a indiqué que les décisions de la Haica émanent d'une instance provisoire illégale, considérant que son existence est contraire aux dispositions de l'article 127 de la Constitution, outre son non-respect du décret 116, concernant les vacances au sein de sa composition et le non renouvèlement périodique de ses membres. « La Haica devra traiter sa situation illégale avant de chercher à entreprendre des décisions contre Nessma uniquement », indique le texte du communiqué. Et d'ajouter : « On appelle le président effectif, Hichem Snoussi ainsi que celui officiel Nouri Lajmi à gérer leurs conflits politiques sans l'exploitation du signe de la Haica et tenir les médias nationaux à l'écart des tiraillements pouvant porter atteinte à la liberté d'expression ».
Par ailleurs, la chaîne a tenu à rappeler qu'elle a été lancée le 20 mars 2009, soit 4 ans avant la mise en place de la Haica. La chaîne avait, à l'époque, répondu aux conditions légales et aux procédures imposées par l'Etat tunisien. « Cependant la Haica avait mis en place un cahier des charges sans prendre en considération la spécificité des institutions audiovisuelles ayant obtenu leur licence avant le 14 janvier 2011 à l'instar de Nessma et Hannibal. Toutefois, et dans le cadre de la continuité de l'Etat, la chaîne a fait son possible pour présenter un dossier proche des exigences de la Haica malgré la particularité de sa situation juridique. Cela dit, elle n'a pas signé le cahier des charges, tout comme la chaîne Hannibal».
Le même communiqué ajoute que la Haica est devenu un instrument d'oppression entre les mains du gouvernement, estimant que sa décision est un simple communiqué politique qui s'inscrit dans le cadre d'un conflit opposant la présidence du gouvernement à la présidence de la République et ne concerne en rien la chaîne.
