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L'essentiel de la plénière du vote de confiance au gouvernement Jamli
Publié dans Business News le 10 - 01 - 2020

La séance plénière consacrée au vote de confiance au gouvernement Habib Jamli a démarré, ce vendredi 10 janvier 2020, à 9h45.

Après la récitation de versets coraniques, les députés ainsi que le gouvernement proposé ont entonné l'hymne national, conformément aux dispositions du règlement intérieur du Parlement.


La plénière a démarré en présence de 188 députés.


Le président du Parlement Rached Ghannouchi a indiqué que Habib Jamli a été chargé par le mouvement Ennahdha, parti vainqueur des législatives, pour former un gouvernement, rappelant le déroulement de la séance plénière.

Avant de passer à l'intervention de Habib Jamli, la députée Attayar, Samia Abbou a revendiqué un point d'ordre, indiquant que les députés n'ont pas reçu à temps la présentation des membres du gouvernement ainsi que le résumé de son programme.


Le chef du gouvernement désigné, Habib Jamli a indiqué, « j'ai choisi cette équipe sur la base de la compétence, de l'intégrité et l'indépendance. Les membres de cette équipe se sont engagés à travailler comme étant une équipe soudée ». Il a ajouté que l'attente des Tunisiens a trop duré, notamment, face aux multiples problématiques dont le chômage, la cherté de la vie et la pauvreté.

Il a ajouté, « je vais adopter une charte éthique qui engage les ministres et les hauts responsables de l'Etat. Nous avons mis en place un département chargé d'évaluer le rendement du gouvernement. Cela s'inscrit dans le cadre d'une démarche de gouvernance politique responsable. Notre gouvernement attend votre confiance sur la base de son programme et de son travail et non sur la base de sa couleur ».

Habib Jamli a indiqué que son gouvernement détient un programme qu'il va mettre en œuvre. Il a ajouté que la Tunisie possède les bases lui permettant de réussir, notamment, son capital humain et son pouvoir concurrentiel.

Il a affirmé qu'il est nécessaire de relancer l'économie et rétablir les équilibres financiers à travers la rupture avec les anciennes politiques ayant conduit à l'endettement et l'augmentation de la pression fiscale. « Cela n'est possible qu'à travers l'encouragement de l'investissement et la libération de l'initiative privée, outre l'appui du tissu économique ».

Habib Jamli a indiqué qu'un programme à court et moyen terme a été mis en place pour relancer la croissance économique afin de rétablir la confiance du peuple tunisien et retrouver la valeur du travail. « À cet effet, j'appelle le Parlement à accorder une faveur exceptionnelle lui permettant d'adopter les mesures économiques en rapport avec l'investissement afin de gagner du temps et d'abréger les délais. Nous comptons regagner la confiance des investisseurs étrangers et locaux. Nous allons, également, œuvrer à la relance de certains secteurs stratégiques à l'instar du secteur minier, de l'énergie et du transport ».

Habib Jamli a, également, considéré que les équilibres nécessitent une réforme du système fiscal, qui permettra, entre autres, d'améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et encourager l'investissement. Outre la mise en place d'un système de couverture sociale, et un système de prise en charge des soins médicaux. Il a, également, indiqué qu'il y aura une agence pour la maîtrise des prix pour lutter contre la monopolisation et la contrebande.

Sur le plan diplomatique, il a indiqué que son gouvernement va préserver les fondements de base de la diplomatie tunisienne, tout en agissant sur la diplomatie économique.

Habib Jamli a indiqué que son équipe, si elle obtient la confiance du parlement, va se mettre à l'œuvre dans l'immédiat, appelant les blocs parlementaires à faire primer l'intérêt national loin des calculs partisans étroits.


Intervention des députés :

Faycel Tebini (Voix des agriculteurs) a indiqué que ce gouvernement n'est pas indépendant, et qu'il s'agit du gouvernement d'Ennahdha, soulignant que les membres de ce gouvernement ne sont pas compétents. Il a, également, condamné l'absence de représentativité du Nord-Ouest dans la composition du gouvernement. il a ajouté qu'il va quitter la plénière après son intervention.


Abir Moussi (Parti destourien libre) a accusé Habib Jamli d'avoir plagié le programme de son parti et trompé le peuple tunisien. « Après deux mois de concertations, vous avez ramené un gouvernement avec 42 membres dépassant les gouvernements des USA et de la Chine réunis. Ce programme que vous avez présenté est plagié sur le nôtre, en plusieurs points. Mais vous auriez dû prendre, également, la restructuration du gouvernement », indique-t-elle.

Elle a ajouté, « l'équipe que vous présentez n'a pas les moyens ni les compétences pour réaliser le programme que vous venez d'exposer », soulignant que Habib Jamli n'a fourni aucune vision pour les secteurs stratégiques, et rappelant que plusieurs ministres proposés sont responsables des échecs constatés.

La présidente du PDL a confirmé que son bloc n'accordera pas la confiance à ce gouvernement.


Mabrouk Korchid (Tahya Tounes) a estimé que Habib Jamli n'a pas à prétendre l'indépendance alors qu'il a été ramené par le mouvement Ennahdha. Il a ajouté qu'il n'est pas dans l'intérêt dans la Tunisie que Habib Jamli soit soutenu par une seule faction du mouvement Ennahdha. Mabrouk Korchid a considéré qu'il est inadmissible qu'un chef de gouvernement parle du vote d'une partie de députés et dépasse les décisions officielles des partis et de leurs chefs.


Saïd Jaziri (parti Errahma) a épinglé la composition de l'équipe de Habib Jamli estimant que ce gouvernement n'est pas indépendant et est loin d'être compétent, rappelant qu'au moins trois de ses membres n'ont pas obtenu leur baccalauréat.


Safi Saïd (indépendant) a assuré que ce gouvernement est mort-né et qu'il est uniquement présent à cette plénière pour assister aux funérailles de ce gouvernement. Il a également indiqué qu'il est inadmissible que des membres du gouvernement ayant une double nationalité soient présents, les invitant à quitter l'hémicycle du Parlement.


Zouheir Maghzaoui (Mouvement Echaâb) a indiqué que ce mouvement ne votera pas pour ce gouvernement, indiquant que Habib Jamli ainsi que le mouvement Ennahdha ont fait perdre deux mois aux Tunisiens. Il a indiqué que ce gouvernement n'est nullement indépendant, condamnant fermement les déclarations de Habib Jamli selon lesquelles il compte sur les divisions au sein des blocs parlementaires pour faire passer son gouvernement.


Rached Khiari (indépendant, ancien Al Karama) a estimé que le gouvernement de Habib Jamli n'est pas la meilleure équipe qui puisse être présentée. Il a émis des réserves contre le ministre René Trabelsi et la secrétaire d'Etat à la Santé Maha Aissaoui. Toutefois, il a estimé que certains noms se distinguent par leurs compétences à l'instar de Tarek Dhiab et Sofiène Selliti. Rached Khiari a indiqué que ce gouvernement n'est certainement pas le meilleur ajoutant que les tractations en cours pour le faire échouer laissent planer un grand doute sur les intentions des parties qui se cachent derrière cette démarche.


La plénière a été levée à 13h pour reprendre à 14h30.


Leila Hadded (Mouvement Echaâb) a affirmé qu'elle a ramené des dossiers prouvant la corruption de certains membres du gouvernement Jamli, sauf qu'elle ne compte pas les aborder puisque son mouvement a décidé que le débat portera uniquement sur la politique de Habib Jamli. Elle a ajouté que le mouvement Ennahdha veut rétablir la dictature à travers ce gouvernement, soulignant qu'un gouvernement de magistrats ne peut réussir puisque l'association du pouvoir législatif et judiciaire ne peut donner les résultats escomptés.


Yosri Dali (Al Karama) a indiqué que deux fronts sont présents sur la scène nationale : un front conservateur et un autre se disant progressiste, mais qui bénéficie du soutien des médias. Dans ce sens, il s'est attaqué aux médias, estimant qu'ils ont contribué à la promotion d' « un mauvais style » de vie. Il a, également, mis en garde contre l'utilisation des dossiers de justice pour faire pression sur les députés.
Sahbi Atig (Ennahdha) a déclaré que la démocratie exige normalement un gouvernement politique, ce qui n'a pas été le cas à la suite de l'échec des concertations. Il a ajouté que la démocratie existe bel et bien et Tunisie, soulignant que plusieurs forces veulent y mettre fin. Sahbi Atig a indiqué que même si le gouvernement Jamli ne passe pas, ça ne doit pas être une raison pour des conflits entre les députés.
Oussema Khelifi (Qalb Tounes) a affirmé que le problème en Tunisie est un problème de confiance. Il a ajouté que personne ne sait qui seront les ministres qui vont être touchés par les modifications annoncées par Habib Jamli après le vote de confiance. Il s'est demandé, également, comment accorder la confiance à un gouvernement qui n'a pas de vision et qui n'a pas un soutien politique lui permettant de réaliser son programme. « La Tunisie a besoin d'un gouvernement, mais elle a besoin d'une vision. Nous rejetons la politique de l'exclusion ».

Hassouna Nasfi (réforme nationale) a estimé que la désignation de Habib Jamli n'a pas pris en considération la spécificité de la période critique. Il a indiqué qu'il aurait été mieux d'avoir un gouvernement plus restreint. « Ce gouvernement est un gouvernement partisan n'ayant aucune identité et que personne ne veut adopter. Nous n'allons voter pour ce gouvernement et nous n'avons pas peur de l'inconnu ».
Mustapha Ben Ahmed (Tahya Tounes) a indiqué que le peuple tunisien n'a pas accordé une majorité pour un parti politique lui permettant d'obtenir une majorité lui permettant de gouverner. « Il fallait intercepter le message et le prendre en considération. La période requiert un dialogue qui réunit tous les partis ».
Seif Eddine Makhlouf (Al Karama) a assuré que la grande tendance refusant le gouvernement Jamli est une preuve de son indépendance. Il a ajouté que l'argument de manque de compétence n'est pas réel soulignant que tout est question de marchés de tractations. Outre l'utilisation des dossiers de justice pour faire pression. « Mais Jamli n'a pas succombé aux marchés et aux combines et si c'était le cas le gouvernement aurait passé depuis deux semaines ».

Le gouvernement n'obtient pas la confiance du parlement
Le gouvernement de Habib Jamli n'a pas réussi ce vendredi 10 janvier 2020 à obtenir la confiance des 200 députés présents. Le gouvernement a obtenu 72 voix pour, 134 voix contre et 3 abstentions.


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