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Salvini, Trump et les autres : il leur manque des Corona... virus !
Publié dans Business News le 25 - 01 - 2020

Le cœur du Monde continue à battre et n'est-ce pas là l'essentiel ? Au milieu de tout ce tumulte, il aurait pu s'arrêter, que très probablement personne ne s'en serait rendu compte. Pauvre terre qui, avec vents et marées, continue à nous faire vivre dans une indifférence générale que nous pourrions qualifier de consternante si elle n'avait pas été inquiétante. Et si nous nous occupions parfois un peu d'elle ? Un peu de l'autre ? Juste un regard…

En attendant c'est vers le coronavirus que la planète regarde. C'est une famille de virus qui, chez l'Homme, provoque des infections respiratoires. Il y avait six membres, dont deux rejetons pas très aimables parmi lesquels le fameux SRAS. Un septième vient donc d'arriver, et il a tous les traits du serial-killer. L'épicentre de son activité meurtrière se situe dans la métropole de Wuhan, en Chine. Et dans une Chine de 1,2 milliard d'habitants, on ne fait pas dans le détail. La métropole est confinée. Plus de trains, plus de routes, plus de voitures, plus de transports. 56 millions de personnes à l'isolement, isolement qui a donc été élargi à toute la province du Hubei à laquelle appartient cette métropole.
Le bilan en Chine à ce samedi matin, d'après le communiqué du ministère de la Santé chinois, était plutôt effrayant ; 1287 cas confirmés, 13 967 personnes sous observation, 41 morts et 38 guérisons. C'est terrible d'écrire cas et morts dans la même phrase.
On ne s'adonnera pas à faire des statistiques alarmistes, la situation l'est déjà, mais notons ce qu'a noté le ministère et qui laisse penser que nous ne sommes qu'au début de l'épidémie. Il y a eu, en une seule journée, 4454 nouveaux cas infectés, 15 morts, 4 guérisons et 1118 cas suspects. Et c'est toujours aussi terrible d'écrire cas et morts dans la même phrase.
Douze pays sont désormais concernés par l'apparition de ce nouveau virus. Le Japon (2 cas), Macao (2 cas), l'Australie (1 cas), les Etats-Unis (2 cas), la France (3 cas), la Corée du sud (2 cas), le Népal (1 cas), Singapour (3 cas), Taïwan (1 cas), la Thaïlande (4 cas), le Vietnam (2 cas) et Hong Kong (2 cas), mais Hong Kong, c'est la Chine n‘est-ce pas. Sans compter les pays où il y aurait des personnes atteintes sans qu'elles n'aient encore été détectées. #sortezcouverts

On pourrait aussi jeter un œil du côté des Etats-Unis où le Président Trump est en fin de procédure d'impeachment. L'accusation a fini de plaider vendredi en concluant sur le fait que Trump était une menace pour la démocratie. Permettons-nous de reproduire ce bref passage pour illustrer le propos. « Trump a utilisé la Présidence de sorte qu'il a mis en péril la sécurité nationale et a malmené le processus démocratique des Etats-Unis. […] Il restera une menace pour la Sécurité Nationale et la Constitution si vous l'autorisez à rester à son poste […] De par le Monde on nous admire, mais les gens ne reconnaissent pas ce qu'ils voient ». #sortezle
Place désormais à la défense. Mais entre-temps, notre Trump international, que rien n'empêche, et en pleine campagne électorale, a participé vendredi à Washington à la Marche pour la vie. C'est une marche organisée depuis 1973, année où la Cour suprême a « légalisé » l'avortement. Rappelons que depuis l'arrivée dudit Trump à la Maison Blanche, le droit à l'avortement recule aux Etats-Unis. Symboliquement déjà, il a nommé à la Cour Suprême deux juges conservateurs dans l'espoir que la jurisprudence qui autorise l'avortement soit inversée.
Les arrêts à venir parleront.
Moins symboliquement, des cliniques qui pratiquent l'avortement sont fermées pour atteinte à l'ordre public, les délais pour se faire avorter sont régulièrement raccourcis, et il faudra bientôt avorter avant d'être enceinte. Et enfin un médecin qui pratique une IVG doit être autorisé à exercer dans un hôpital dans un rayon de moins de 50 kilomètres du lieu de l'IVG. #sortezleen2020

On peut regarder aussi du côté de l'Italie et de Matteo Salvini. Pris entre le marteau de dénoncer, et l'enclume de lui donner de la résonnance, notre raison balance. Pas notre cœur. Cet ancien ministre de l'Intérieur est candidat dans le nord-est de l'Italie pour les élections régionales de dimanche. L'enjeu est de taille, Si Salvini remporte le scrutin, la coalition gouvernementale bascule, et l'Italie ira très probablement vers une élection législative anticipée qui donne son mouvement, la Ligue, en nette progression.
Matteo Salvini donc, dans ce contexte politique tendu, mardi soir, à Bologne, au milieu des caméras, sonne à l'interphone de l'appartement d'une famille tunisienne. « Bonsoir. Des habitants nous ont dit une chose désagréable. On nous a dit que c'est chez vous que part une partie de la drogue qui est revendue dans le quartier. C'est vrai ou faux ? ».
La personne au bout de l'interphone raccroche.
Salvini se retourne vers les caméras et ceux qui l'accompagnent : « C'est un Tunisien ? C'est lequel qui revend de la drogue, le fils, le père ? ». La messe est dite. On ne sait pas qui vend, mais on imagine qui consomme. #quilsorte
Il y a probablement des dealers en Italie, que la mafia italienne emploie pour déverser toutes ses saletés qui permettent de financer les 20% de l'économie souterraine que compte l'Italie. Mais de là à considérer que la nationalité du dealer y est pour quelque chose, il y a un pas qu'un être humain doté d'un cerveau ne pourrait pas franchir. Salvini oui. #bhimWnoss
On ne reviendra pas sur le caractère populiste de la situation, sur la responsabilité d'un politique qui offre ainsi en pâture l'honneur d'une famille avec pour seul preuve d'un éventuel méfait, le doigt d'un voisin pointé sur le bouton d'un interphone.
L'ambassadeur de Tunisie à Rome a répondu comme il se doit en se disant « consterné par la conduite embarrassante d'un Sénateur […] dans un contexte de xénophobie grandissante, notamment contre les Tunisiens ». Le langage diplomatique ne permet pas plus, il a été parfait. Aux politiques de prendre la main. On attend. Défendez l'honneur de vos citoyens, à défaut d'y faire honneur #sortez

On a hésité à jeter un œil sur la polémique qui secoue la France en ce moment, l'affaire Mila, du nom d'une jeune fille de 16 ans qui éconduit un jeune homme trop insistant sur son compte Instagram. Elle affiche sur son compte un drapeau LGBT, il n'en faudra pas plus pour que le jeune homme aussi écervelé que crétin lui donne des « sale pute, sale gouine, sale française ». Le jeune con a un prénom arabe. Ce n'est pas ça qui le rend con, ni musulman, tout comme « pute », « gouine » ou « française » ne devraient pas être des insultes. Tout ceci est pathétique et n'encourage pas à croire en un avenir meilleur.
La suite est dramatique. Mila fait une vidéo pour répondre aux insultes inadmissibles du jeune crétin. Une vidéo que certains qualifient de critique contre une religion, là où d'autres parlent d'insultes. Apprécions. « Je déteste la religion … le Coran il n'y a que la haine là-dedans, l'islam c'est de la merde, c'est ce que je pense. Je ne suis pas raciste, pas du tout. On ne peut pas être raciste envers une religion. J'ai dit ce que j'en pensais, vous n'allez pas me le faire regretter. Il y a encore des gens qui vont s'exciter, j'en ai clairement rien à foutre, je dis ce que je veux, ce que je pense. Votre religion, c'est de la merde, votre Dieu, je lui mets un doigt dans le trou du cul, merci, au revoir ».
Certains ont prétendu que la bêtise était la chose la mieux partagée au monde, nous resterons étrangers à ce débat, mais force est de constater que la bêtise est en tout cas la chose la mieux escaladée au monde. Et cette escalade va atteindre des sommets d'ignominies en réponse à cette « Story » : menaces de morts, insultes, divulgations d'adresses. Tout ce que le Web 2.0 contient de bas va s'exprimer par la haine la plus crasse. Mila, qui sort à peine de l'enfance, est jetée à la vindicte populaire et rien ne le justifie. Les politiques qui sont en mal d'actualité pour pouvoir cliver en vue des prochaines élections municipales, ces politiques au lieu de siffler la fin d'une récré qui tourne à la tragédie, ces politiques sont dans la cour, excitant un clan puis l'autre, renvoyant aux oubliettes de la société les valeurs morales d'empathie, de respect pour son prochain, de mesure et de décence. Notre monde ne se meurt pas, on l'assassine un peu tous les jours. #sortezlestous

Sourions, tout n'est pas noir. Nous allons vous conter comment les Princes charmants sont passés de grenouilles à espions, et ne sont plus charmants.
MBS, prince héritier saoudien dîne le 4 avril 2018 avec Jeff Bezos, patron d'Amazon et patron du Washington Post. Le Washington Post c'est le journal où Jamal Khashoggi tenait une chronique. Khashoggi est le journaliste que les services saoudiens ont atrocement assassiné.
Le 4 avril, le prince et Jeff se rencontrent donc à un diner et échangent leurs numéros. Ça donne le soir-même sur WhatsApp de Jeff vers Mbs « Hello Mbs », et de MBS vers Jeff en retour « Hello, i saved the number Mohammad Bin Salman ».
Le 1er mai, MBS envoie à Jeff une petite vidéo toujours par WhatsApp. Ils sont mignons ces deux-là à s'écrire comme ça. En fait de vidéo, c'est un malware. Et après lecture de la vidéo, l'iPhone de Jeff Bezos va envoyer 6 Go de données alors qu'il avait en moyenne 430 Ko de données sortantes en moyenne par jour. MBS vient de pirater Bezos. Le premier dément, le second accuse, même l'ONU s'en mêle et demande une enquête. #sorteznousdelà

C'est la fin de la semaine, c'est la fin de ce trip, vous pouvez éteindre vos smartphones.
One more thing… Nous ne sommes pas Gdims, on a juste des souvenirs. #sortezlesjeunes


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