Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Majestés, Altesses, Excellences, Mesdames, Messieurs, Il m'est agréable d'exprimer, tout d'abord, mes vifs remerciements et ma profonde considération à Son Altesse, Cheikh Hamad Bin Khalifa Al-Thani, Emir de l'Etat du Qatar frère, pour avoir bien voulu accueillir les assises de ce deuxième Sommet Pays arabes – Amérique du Sud, et pour les efforts méritoires déployés par le pays hôte pour assurer les meilleures conditions de réussite à nos travaux. Je tiens, également, à dire combien je suis heureux de cette rencontre avec cet illustre aréopage ici rassemblé pour procéder au suivi de ce que nous avons réalisé depuis notre premier Sommet commun, tenu en 2005 à Brasilia. Il me plaît, en cette circonstance, de souligner avec satisfaction, les étapes qui ont été parcourues sur la voie de l'exécution du programme contenu dans la “Déclaration de Brasilia” et de ses objectifs, tout autant que l'attachement que nous avons constaté à la ponctualité des réunions communes au niveau de nos Etats, dans les divers domaines de la coopération arabo-latino- américaine. Notre réunion, aujourd'hui, revêt une importance particulière, dans le processus de la coopération entre les communautés arabe et latino-américaine, s'agissant de consolider les canaux de dialogue, de rapprochement et de solidarité entre nos Etats, et de garantir nos intérêts communs dans tous les domaines. Nous sommes persuadés que ces deux pôles géographiques importants, qui ont contribué, dans le passé, pour une part considérable, à l'enrichissement de la civilisation universelle, sont à même, aujourd'hui, de jouer un rôle actif au service des causes de sécurité, de paix et de développement dans le monde. Les dénominateurs communs qui nous unissent représentent un point d'appui essentiel pour le développement du dialogue, de la concertation et de la coordination au sujet de tous les problèmes qui focalisent l'attention de nos deux ensembles. En cette circonstance, nous exprimons notre satisfaction au vu de la compréhension et du soutien que nous trouvons auprès de la communauté latino-américaine amie, concernant nos causes arabes fondamentales et, en premier lieu, la cause palestinienne. Nous réitérons notre appel aux pays membres de cette communauté, pour qu'ils apportent un soutien accru aux efforts déployés en faveur de l'impulsion du processus de paix au Moyen-Orient, en vue de permettre au peuple palestinien frère de recouvrer ses droits nationaux légitimes et d'édifier son Etat indépendant, et ce, au service de la sécurité et de la stabilité de tous les peuples de la région. Mesdames, Messieurs, Les immenses défis générés, aujourd'hui, par la crise financière mondiale actuelle, pour les économies de tous les pays et plus particulièrement pour les pays en développement, nous commandent impérativement, à tous, d'agir en vue de trouver les meilleures voies pour améliorer les performances de nos économies et leur faire acquérir l'invulnérabilité suffisante pour faire face aux retombées négatives éventuelles de cette crise sur nos deux régions. C'est ce qui nécessite de diligenter la mise au point de programmes et de mécanismes communs pour interagir avec les fluctuations économiques mondiales, avec toute la lucidité et l'efficacité requises. La similitude de nos réalités économiques et de nos politiques de développement, conjuguée aux opportunités et possibilités que nos Etats offrent, dans les espaces arabe et latino-américain, doivent nous inciter à introduire la dynamique souhaitée dans les échanges commerciaux entre nos pays et à consolider notre insertion dans l'espace économique mondial. Nous sommes persuadés que notre réussite, en la matière, est tributaire de l'harmonisation de nos attitudes dans les instances économiques et commerciales internationales, et de l'exploitation optimale des expériences et des compétences dont se prévalent les pays de nos deux communautés, dans des domaines vitaux, tels que la technologie de la communication et de l'information, afin de pouvoir, ensemble, combler le fossé numérique et construire des sociétés de l'information orientées vers le développement, conformément à la Déclaration du Sommet de Tunis sur la société de l'information, tenu en 2005. Tout en nous félicitant des résultats du forum des hommes d'affaires, qui s'est tenu en marge de nos présentes assises, nous appelons à diversifier les domaines de coopération entre nos deux régions, à travers la stimulation du flux touristique dans les deux sens, le renforcement du rythme des investissements dans des secteurs porteurs tels que les transports et l'environnement, outre l'intensification des échanges d'expériences et la consolidation de notre coopération scientifique et technologique, en matière de promotion des techniques de production et d'exportation, en général, et de réalisation de la sécurité hydrique et alimentaire de nos pays, en particulier. Majestés, Excellences, Altesses, Mesdames, Messieurs, La conjoncture mondiale actuelle, avec les grands déséquilibres qui l'affectent dans les domaines économique, social, culturel, scientifique et technologique, impose désormais, à toutes les sociétés, des défis aux conséquences énormes, qui n'incitent guère à la quiétude ni à la sérénité, tout particulièrement dans l'esprit des jeunes, qui, dans tout pays, représentent la catégorie fragile la plus exposée aux retombées des réalités qui les entourent, aux plans local, régional et international. Il nous appartient, aujourd'hui, à l'heure où nos pays arabes et latino-américains déploient des efforts immenses pour parvenir à réaliser l'invulnérabilité et le progrès, de faire en sorte que nos jeunes soient au premier rang des forces du développement et de la construction. C'est pourquoi nous estimons qu'il serait sage d'accorder à nos jeunes un surcroît d'attention et de sollicitude, et d'approfondir le dialogue avec eux, dans tous les domaines et à tous les niveaux, afin qu'ils aient confiance en eux-mêmes, en leurs patries et en le monde qui est le leur. C'est bien là ce que nous, en Tunisie, avons essayé de concrétiser au moyen de consultations périodiques des jeunes dont la troisième et la dernière en date a pris fin le 7 novembre 2008, par l'élaboration d'un pacte de la jeunesse qui a été signé par les diverses organisations nationales concernées et une élite de jeunes de notre pays. Dans le souci d'associer la communauté internationale au renforcement et à l'enrichissement de cette orientation, nous avons appelé à placer l'année 2010 sous le signe de l'Année mondiale de la jeunesse, et d'organiser, durant la même année, un congrès mondial de la jeunesse, sous les auspices de l'Organisation des Nations Unies et avec le concours des organisations internationales concernées, et la participation de jeunes du monde entier, en vue de déboucher sur un Pacte international qui constituerait un lien solide rattachant les jeunes, partout dans le monde, aux valeurs universelles communes. Pour conclure, je tiens à dire combien je suis confiant que notre deuxième Sommet représentera un apport qualitatif privilégié pour les relations entre les Etats arabes et les Etats de l'Amérique du Sud, et une contribution au renforcement des opportunités de coopération, de complémentarité et de solidarité entre nos deux communautés, dans tous les domaines.