Infotunisie- Le pèlerinage avec ses millions de fidèles en provenance du monde entier qui convergeront vers les lieux saints à la fin novembre inquiète les autorités et l'OMS qui y voient un risque important de propagation du virus de la grippe porcine AH1N1. En plus du « Hadj », la période du ramadan (du 21 août au 19 septembre environ) durant laquelle plus de 2 millions de personnes en profiteront pour observer le petit pèlerinage « Oumra »est aussi une période à risque. A cet égard, et en partant de l'intérêt accordé par le chef de l'Etat à la sécurité du citoyen, la Tunisie a pris, depuis l'apparition du premier cas d'atteinte dans le monde, toutes les dispositions préventives en vue d'éviter la contamination par la grippe porcine dans le contexte de la situation sanitaire mondiale. Nombreux efforts ont été, également, déployés afin de faire face à la propagation du virus à l'échelle régionale et mondiale. Ainsi que la mise en place des dispositions préventives en prévision de la saison du pèlerinage et de l'Omra. La déclaration finale de l'OMS qui a adopté toutes les suggestions présentées par la Tunisie affirme l'importance de renforcer les systèmes de surveillance, d'élaborer des stratégies nationales de vaccination et de poursuivre la mise sur pied d'un réseau régional de vigilance, outre la consolidation des aptitudes des pays de la région en matière de maîtrise des technologies nécessaires pour le développement des vaccins. A ce titre, la Tunisie a suggéré la création d'une commission technique mixte en charge du suivi des données relatives à la propagation du virus au niveau régional et mondial. Cette nouvelle structure émettra ses recommandations sur les mesures préventives nécessaires pour la saison du pèlerinage. Elle a appelé, également, à la création d'une deuxième commission pour l'achat en commun de médicaments et l'identification des perspectives de partenariat et de coopération entre les pays de la région quant à la fabrication des vaccins en général. Des appels à l'annulation pure et simple de l'événement ont eu lieu au cours des dernières semaines, et même au sein du monde musulman. Suivant l'exemple tunisien, les ministres de la santé des pays arabes ont décidé, le 22 juillet courant, au Caire, en compagnie d'experts de l'organisation mondiale de la santé (Oms), d'exclure les musulmans âgées de plus de 65ans et de moins de 12ans et ceux qui souffrent d'une maladie chronique de la participation cette année au grand pèlerinage sur les lieux saints de l'Islam, à La Mecque, en raison des risques de propagation de la grippe AH1N1. D'autant plus que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti, récemment, que le virus de la grippe porcine se propageait dans le monde à une vitesse « sans précédent » par rapport à d'autres épidémies, renonçant à fournir des statistiques globales sur la pandémie. Ce faisant elle a décidé d'exclure du pèlerinage les malades atteints de diabète, de tension artérielle, de pathologies hépatiques, rénales, et d'obésité etc. Par ailleurs, le bilan actuel affiche, selon l'Oms, 952 cas de la grippe A/H1N1 qui ont été recensés jusqu'ici dans la région orientale de la Méditerranée, comprenant tout le Moyen-Orient, sauf Israël et l'Afghanistan. Dans cette région, un seul décès a eu lieu, soit celui d'une Egyptienne qui a succombé à la maladie après un pèlerinage à La Mecque. Dans le monde, la maladie a fait 700 morts jusqu'ici. L'Egypte recommande aux femmes enceintes, aux malades chroniques et aux personnes âgées d'éviter d'aller à la Mecque en emboitant ainsi le pas à la vigilance de l'attitude Tunisienne face à la pandémie.