L'ambassadeur de France à Tunis, M. Serge Degallaix, a affirmé que les relations franco-tunisiennes se distinguent par « un dialogue permanent » relevant que la prochaine visite en Tunisie du Premier ministre, François Fillon, qui sera précédée ou suivie par d'autres visites de responsables français ne manquerait pas d'approfondir ce dialogue dans l'intérêt mutuel des deux pays. S'exprimant lors d'un point de presse mercredi soir et auquel ont pris part des représentants de la presse nationale et étrangère accréditée à Tunis qui avaient été conviés auparavant à un Iftar,- repas de rupture de jeune- à la résidence de l'ambassadeur à La Marsa, dans la banlieue nord de la capitale , M. Degallaix n' a pas précisé la date de la venue à Tunis de M. Fillon qui devrait, toutefois, intervenir dans » les prochains mois « . Rappelant qu'outre la double visite de travail (juillet 2007) et celle d'Etat (avril 2008) du président Nicolas Sarkozy, quatorze visites ministérielles françaises ont été entreprises en Tunisie depuis juin 2006. « Ces visites offrent une opportunité de dialogue continu sans trop de formalisme, quand bien même la coopération bilatérale est sous tendue par un document cadre de partenariat » qui tient compte, a-t-il relevé, des axes stratégiques de la coopération bilatérale tels que définis par le 11ème plan national de développement (infrastructures, emploi, environnement …). Le diplomate devait ensuite aborder les grandes lignes de la politique extérieure de la France à la lumière des derniers développements de la conjoncture internationale en particulier dans la région du Caucase ou le président Sarkozy, en sa qualité de président en exercice du conseil européen a déployé au nom des 27 pays de l'union européenne » une politique réactive » et » ferme sur les principes » pour désamorcer l'escalade de la confrontation entre la Géorgie et la fédération de russie. S'agissant de la situation au Moyen-Orient, M. Degallaix a défendu le rapprochement franco-syrien et souhaite que l'approche » volontaire et énergique » du chef de l'Etat français puisse contribuer à l'instauration de la paix dans cette région et que le peuple palestinien puisse bénéficier de son droit à un état indépendant. « Grâce à ses bonnes relations avec Israël et l'Autorité palestinienne, la France, a-t-il dit, peut jouer un rôle actif » pour trouver une solution au problème israélo-palestinien. Concernant l'Union pour la méditerranée (UPM : processus de Barcelone) lancé en juillet dernier, M. Degallaix a révélé que Bruxelles abritera à partir de la semaine prochaine une réunion d'experts institutionnels en vue de mettre en oeuvre, à partir de 2009 les projets approuvés.